Voilà des élus de l’opposition dans notre village qui n’ont pas fait leur, la devise : « Il n’y a rien à faire ». La dernière démarche a été auprès du Directeur d’Académie. Celle-ci d’évidence, est restée lettre morte. C’est donc à Madame la Ministre que la pétition a été envoyée, accompagnée de la lettre dont nous publions le texte.
Pierre Contet ( conseiller municipal d’opposition) et ses amis, n’en démordront pas. La classe du primaire doit ouvrir ses portes à la rentrée prochaine. D’autres élus auront-ils cette même détermination pour agir dans l’intérêt de nos villages et dans le cas précis dans celui des enfants ? Nous ne pouvons que l’espérer.
Voici le texte de la lettre dont Pierre Contet nous a remis un exemplaire
« Madame la Ministre,
J’ai l’honneur de vous adresser ci-joint le texte et les signatures d’une pétition contre la fermeture d’une classe un an à peine après son ouverture.
Cela concerne spécifiquement le village d’Estagel où je suis élu mais bien d’autres communes sont impactées par ce type de décisions qui sont le fruit de calculs technocratiques sans intelligence humaine des situations et des enjeux. Je suis bien certain, par exemple, que si les investissements nécessaires étaient payés sur le budget de votre ministère et non sur celui des collectivités, une réflexion prospective pluriannuelle serait menée en concertation avec tous les acteurs de la communauté éducative.
Les fonctionnaires locaux de l’Éducation nationale appliquent les directives prises au niveau supérieur et ne peuvent y déroger. C’est pourquoi, Madame la Ministre, avec le soutien de nombreux élus, maires, présidents d’associations d’élus, sénateurs et sénatrices, je vous sollicite directement afin que vous preniez l’engagement de ne plus fermer de classe l’année qui suit son ouverture et, au-delà, à mettre fin aux querelles stériles qui enflamment chaque année inutilement les territoires au gré de l’annonce de ces mouvements à la dernière minute, en évaluant la possibilité de les planifier en concertation avec tous les acteurs, sur trois années au moins. Les enseignants et leurs élèves sont soumis à ces aléas sans beaucoup de considération.
Dans l’urgence, il n’est pas encore trop tard pour que vous décidiez de ne pas fermer en 2016 la classe de l’école primaire d’Estagel ouverte aux frais des contribuables locaux en 2015. Certes, les effectifs moyens par classe baisseront un peu en-dessous des seuils que votre ministère détermine, mais ce ne sera que très provisoire et moins déstabilisant pour tout le monde – enfants, parents, enseignants, élus et contribuables – que le yoyo erratique et sans âme auquel nous semblons tous soumis.
Vous remerciant par avance pour votre action rapide et son inscription dans une continuité réfléchie, je vous prie d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de mes respectueuses salutations .»
Document de la lettre recueilli par Joseph Jourda