La Maison de l’emploi et de l’entreprise et le Club d’entreprises FACE 66, Fondation Agir Contre l’Exclusion, organisaient au palais des congrès une conférence-débat ouverte à tous sur le thème «l’apparence physique…une discrimination méconnue en entreprise mais bien réelle ».
Une vingtaine de manager ou de futurs manager, élèves en licence Ressources Humaines, sont venus écouter les mécanismes psychologiques qui conduisent à la discrimination par l’apparence dans l’acte d’embauche.
Khalid Hamdani, Directeur de l’Institut Éthique et Diversité, a présenté aux cotés de Laurence Alduy et de Michele Larno Pérrin les mécanismes à l’œuvre dans cette discrimination, et a amené les participants à réfléchir sur leurs propres représentations et sur les enjeux dans le cadre professionnel. »Le manager en situation ne devrait voir dans le candidat qu’un cumul de compétences malheureusement il n’en est pas moins un être humain, avec sa culture, ses préjugés et ses à priori ».
Maître mot : Égalité de traitement
A situation comparable, traitement comparable. En cas de traitement différent pour des raisons, de religion, d’origine sociale, culturelle ou encore d’age ou de sexe, les victimes n’hésitent plus à s’exprimer. La création de la HALDE, Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, crée en 2005 et dissoute en 2011, pour rentrer dans le giron du Défenseur des Droits, a permis de donner un cadre juridique plus clair et une mise en lumière plus importante des discriminations. Malgré tout la distinction par l’apparence physique progresse. Le baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi, réalisée par l’IFOP en février 2014 positionne le critère de l’apparence physique comme 3ème critère de discrimination. Les pays Anglo-Saxons sont quant a eux nettement en avance sur nous dans cette lutte contre toutes les discriminations, ils ont commencé au début des années 70.
Discrimination ou auto-censure le chemin est long pour parvenir à légalité de traitement face à l’embauche. C’est grâce au cadre contraignant de la loi et par l’investissement de collectifs comme « Allégro Fortissimo » que le changement des mentalités viendra progressivement. Toutefois le temps des hôtes ou hôtesses de salons avec un physique « normal » n’est pas encore totalement venu !