Nicolas Garcia, 1er vice-Président du Département et Maire de la commune d’Elne, a assisté à la levée d’un sarcophage mis au jour par le service archéologique du Département dans le cadre de travaux réalisés dans la ville basse d’Elne.
La rue Mazagran, à Elne, est l’objet de toutes les attentions ces derniers jours suite à la découverte d’une vaste nécropole de la fin de l’époque romaine (IVe-VIe siècles). Ce périmètre allant de la place du Planiol à la place Saint-Jacques, rarement étudié par les archéologues, a été repéré pour sa richesse archéologique depuis les années 1960. Dans le cadre des travaux de réfection des réseaux d’adduction d’eau et d’assainissement dans la ville basse, sous pilotage communautaire, et conformément à la loi, le Service Archéologique Départemental réalise des fouilles. Parmi les nombreuses découvertes, les archéologues ont mis au jour un sarcophage en calcaire, à 3,2 mètres de profondeur. En bon état et encore scellé par son couvercle en pierre !
Devant l’intérêt patrimonial de cet objet, il a été décidé en accord avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles Occitanie (Drac) de le prélever. C’est une opération technique hors norme dans une rue assez étroite, qui a nécessité plusieurs jours d’intervention pour soulever et extraire le sarcophage. Les archéologues du Département vont ramener l’artéfact dans leurs locaux, aux Archives Départementales, afin de l’étudier en détail prochainement pour respecter le protocole en vigueur. Plus attendu mais tout aussi important pour les historiens, de nombreux vestiges ont été révélés à cette occasion comme des caveaux maçonnés, des sépultures en bâtière ou encore des tombes d’enfants en amphore.
Le Département et son Pôle d’archéologie réalisent régulièrement des opérations préventives dans les Pyrénées-Orientales pour reconstituer l’histoire de l’humanité, des origines à nos jours. A Elne, après la découverte de la cathédrale primitive, ce sarcophage devrait nourrir les connaissances des historiens sur l’époque romaine. Cette nécropole témoigne par exemple d’une église funéraire, probablement l’église Saint-Pierre, qui aurait été le théâtre de l’assassinat de l’empereur romain Constant, en 350, à Elne.