Le Département a le plaisir d’annoncer la création d’un spectacle immersif « Explora, Le château invisible. El castell invisible » qui sera présenté au public dès le dimanche 4 juin 2023, dans une salle du Château royal de Collioure.
Avec ce spectacle, le Département concrétise à nouveau son engagement, issu de la concertation citoyenne « Imagine les PO », à créer des outils numériques innovants et spectaculaires dans le but de valoriser ses monuments et d’offrir une nouvelle expérience de visite aux publics de tous âges et de toutes nationalités. Dans ce cadre, le spectacle « Explora » fait suite à la balade immersive « Jardins enluminés. Jardins il·luminats » présentée au Palais des rois de Majorque depuis le printemps 2021.
Cette volonté entend répondre à la demande des visiteurs de se voir offrir une meilleure compréhension des monuments et d’accéder à des contenus de médiation plus diversifiés. Les dispositifs numériques se révèlent, dans ce cadre, à la fois les plus évocateurs en termes de contenus et les moins impactant pour le monument.
Ils possèdent en outre un caractère spectaculaire et expérientiel à même de frapper l’imagination et les sens des visiteurs. Ils offrent également une meilleure accessibilité à tous les publics et permettent de présenter des états aujourd’hui disparus et/ou des espaces inaccessibles des monuments.
Il s’agit ainsi, avec le spectacle « Explora » de :
➜ Évoquer l’évolution historique du château à travers les âges notamment les parties non visibles des visiteurs (espaces souterrains inaccessibles) ou des états disparus, confrontant l’espace extérieur et visible (panoramique) par rapport au monument souterrain et secret ;
➜ Présenter le site en mode exploratoire sur la base des témoignages authentiques d’enfants du village explorant les lieux dans les années 50, le monument avant le monument comme terrain de jeu ;
➜ Offrir aux visiteurs une nouvelle expérience de visite immersive et onirique qui implique le public et le renvoie à son imaginaire ;
➜ Doter le Château royal de Collioure d’un dispositif innovant d’approche de son histoire et de son patrimoine.
Le château est chargé de tout un imaginaire romanesque, iconographique et historique. C’est un élément récurrent dans la culture populaire. Il fait rêver les plus petits comme les plus grands, qui espèrent pendant une visite voir surgir un chevalier au détour d’une porte, ou apercevoir rois et reines avec leur cour… en vain.
Le spectacle est une œuvre d’animation immersive qui propose un voyage à travers les siècles en se confrontant aux fantômes du passé et à leur quotidien. C’est par la petite histoire des occupants des lieux que l’Histoire du château est évoquée.
Il semble ainsi que le château est habité par ses fantômes : les corps qui l’ont arpenté, habité, construit au fil des siècles ont tous laissé leurs traces, quelque part dans le bâtiment et dans les mémoires. Les présences des temps les plus anciens se sont peu à peu effacées, ont été recouvertes dans ce millefeuilles d’architecture, et il n’en reste que des évocations, des ombres, devenues à peine perceptibles.
L’installation numérique lumineuse et vivante est un véritable éveil des sens dans lequel les spectateurs se confrontent aux divers résidents du château à travers les époques, honorant la mémoire des Colliourencs. Par ce dispositif immersif, le Château de Collioure renoue avec son histoire.
Les tableaux permettent d’explorer les couches temporelles de l’architecture du monument. Chaque scène prend place dans un espace architectural recréé à partir d’éléments réels piochés dans le château et évoque une époque historique précise, sous l’angle d’un ou plusieurs personnage(s) et de son quotidien.
Entre chaque tableau, des transitions font basculer le spectateur entre les époques. Elles s’inspirent des sensations que l’on peut ressentir en explorant des lieux abandonnés : curiosité, surprise, peur, solitude, etc. Ce sont des jeux formels et sensoriels autour des notions d’espace et de temporalité. Elles brouillent les pistes, ramènent parfois au temps présent ou font basculer plusieurs années plus loin.
Comme dans l’exploration d’un lieu à l’abandon, des faisceaux de lampes torches balaient la surface lisse des murs de la salle, à la recherche d’une histoire. Ils s’arrêtent sur un objet ou un élément d’architecture projeté, et c’est tout l’espace scénographique qui s’illumine, révélant un tableau, une histoire.
La lumière projetée sculpte la voûte lisse de la salle. Avec elle, sont recréés des espaces du château visibles ou inaccessibles, réels ou imaginés ; soulignant une arche, creusant une galerie, dessinant une croisée d’ogives, révélant un blason sculpté au-dessus d’une porte ou des graffitis gravés dans la pierre.
La lumière d’une bouche d’aération de souterrain dessinée au-dessus des têtes illumine à la fois les personnages fictifs et les spectateurs. L’éclairage simulé devient tangible quand les photons de l’image rebondissent sur les parois de la salle. La frontière du temps se dissout dans cette lumière partagée, rassemblant le réel et le virtuel en un lieu, une époque.
