Dans le différent qui opposait l’ONG à l’Association nationale pommes poires (ANPP), la cour d’appel de Paris rejette toutes les demandes de cette dernière et la condamne à verser 5 000 euros à Greenpeace france.
Au cours du printemps 2015, la célèbre association a rédigé un document intitulé « pommes empoisonnées ». Elle y fait mention d’une utilisation massive de pesticides dans les vergers par les producteurs de pommes, mettant ainsi en danger toute la chaîne alimentaire. Pour être plus précis, 75 % des eaux et sols de cultures analysés contiendraient des pesticides. Et au moins 70 % des pesticides identifiés présentent une toxicité globale élevée pour la santé humaine et la faune sauvage.
Intérêt général et santé publique
Estimant ce plaidoyer pour l’agriculture biologique préjudiciable à toute la filière « pomme », L’ANPP avait assigné l’ONG en référé, en demandant que soit modifié le titre de ce rapport plus 50 000 euros de dommages et intérêts pour préjudice moral. La justice a retenu que Greenpeace avait agi dans un but d’intérêt général et de santé publique, avec pour seule volonté d’alerter et non de dénigrer.
Dans son article du Monde Planète, Patricia Jolly estime que « Me Alexandre Faro, avocat de Greenpeace France, a plaidé avec succès que l’adjectif empoisonné » signifiait « pollué », « contaminé », et que la critique formulée portait sur l’usage de pesticides sans jeter le discrédit sur la pomme en tant que produit. Il a rappelé que le droit à la liberté d’expression comprend la liberté de communiquer des informations pour l’information du public. »
15 kg de pommes par an
Pink lady, Granny, Royal gala, Golden… Nous consommons en moyenne 15 kg par an et par personne. Et si l’analyse a été effectuée dans plusieurs pays européens, quelques prélèvements ont été obtenus dans notre Région. Tous chez des fournisseurs de la grande distribution qui écoulent 70 % des pommes consommées.
Et vous, où achetez-vous vos pommes ?
En attendant de savoir si l’ANPP se pourvoit en cassation, peut-être serait-il intéressant d’interpeller le directeur de son « super » ou autre « hyper » marché, afin de lui demander ce qu’il en pense.