Le samedi 5 novembre 2022, au carré militaire communal d’Ille sur Têt, une cérémonie en hommage à Mariano Ondiviela, fut organisée à l’initiative de monsieur Jérôme Parilla, président du comité du Souvenir Français d’Ille sur Têt.
Depuis l’année 2019, le Souvenir Français demande à ses délégations départementales de sélectionner un mort pour la France pour qu’il soit mis à l’honneur lors de l’édition d’un bulletin national annuel « Les 100 morts pour la France de l’année de guerre en cours ». Chaque délégation est alors invitée à organiser une cérémonie dédiée en hommage à ce mort pour la France.
En 2022, et pour l’année 1942, la Délégation Générale du Souvenir Français pour les Pyrénées Orientales a choisi comme mort pour la France emblématique du département, le soldat Mariano Ondiviela, combattant-prisonnier de guerre, abattu lors de sa quatrième tentative d’évasion, le 20 août 1942 du Stalag 325 Rawa-Ruska, en Ukraine.
En présence de nombreux membres de la famille, le général Gilles Glin, délégué général du Souvenir Français pour les Pyrénées Orientales, mentionna que le département comptait 6006 combattants-prisonniers de guerre survivants à la Libération en 1945.
Le dernier témoin vivant aujourd’hui est monsieur Gugenheim, 107 ans, résidant à Toulouges. Il réussit son évasion. Les évasions étaient extrêmement difficiles. Il faut ajouter au contexte géographique, climatique, et sécuritaire, le contexte politique. Le chef de l’Etat français, le maréchal Pétain, figure de l’autorité légitime en France, avait demandé aux prisonniers de guerre de collaborer et de ne pas chercher à s’évader.
Monsieur William BURGHOFFER, maire d’Ille sur Têt, mit à l’honneur la mémoire de tous les combattants-prisonniers de guerre de sa commune, dont le jeune Ondiviela et décrivit le traumatisme des familles provoqué par l’absence d’un proche pendant cinq années de captivité.
Monsieur Didier Carponcin, sous-préfet de Prades, rappela le parcours exemplaire de ce soldat qui ne s’était pas résignés à la captivité ; de sa naissance en Espagne, à ses combats au sein du 92 régiment d’infanterie, puis à sa capture en mai 1940, au cours de la retraite vers Dunkerque de son régiment.
De nombreux comités du Souvenir Français, présidents et présidentes avec leur porte-drapeaux, jeunes et ainés, assistaient à cet évènement mémoriel. On notait aussi la présence de nombreux élus et habitants de la commune ; et celles du lieutenant-colonel Correa, délégué militaire départemental, du commandant Thomas Le Gouic, en charge de la compagnie de gendarmerie de Prades accompagné du major chef de la brigade d’Ille sur Têt, et du chef du centre d’incendie et de secours de la commune.