La santédemonchien.fr lance une campagne nationale destinée à sensibiliser les propriétaires de chien sur la leishmaniose.
40 000 cas en France… le sud particulièrement exposé !
Vous habitez le sud de la France ? Et vous êtes l’heureux propriétaire d’un chien ?
Connaissez-vous la leishmaniose canine ? Une maladie parasitaire grave qui sévit principalement sur le pourtour méditerranéen. Environ 40 000* cas de leishmaniose canine sont déclarés chaque année en France pour un total estimé d’un million** de chiens séropositifs (2,5 millions*** en Europe). Mais pas de panique ! De simples précautions sont à prendre pour protéger efficacement votre compagnon.
La leishmaniose ? Une maladie commune au chien et… à l’Homme !
La leishmaniose est une maladie parasitaire chronique grave qui touche principalement le chien dans le bassin méditerranéen.
Elle est transmise par un vecteur : le phlébotome, un minuscule insecte proche du moustique. En piquant son hôte, il lui injecte un parasite microscopique, la leishmanie, qui va investir et se multiplier dans les différentes cellules de l’organisme.
Le phlébotome devient porteur de leishmanies en se nourrissant sur un chien malade. Ses repas de sang ont lieu du crépuscule au petit matin sur une période de mars à octobre.
La leishmaniose est une zoonose, c’est-à-dire qu’elle est commune au chien et à l’Homme.
Le chien constitue le principal réservoir de la maladie. La transmission à l’Homme se fait lors d’une piqûre d’un insecte infecté après s’être nourri sur un chien contaminé. Heureusement, les cas humains sont rares en France et touchent principalement les personnes âgées ou immunodéprimées.
Chez le chien comme chez l’Homme, l’issue de cette maladie peut s’avérer fatale en l’absence de traitement.
Le pourtour Méditerranéen et Sud de l’Europe concernés
En Europe, la leishmaniose canine concerne principalement le bassin méditerranéen (sud de la France, Espagne, Portugal, Italie et Grèce). En France, le pourtour méditerranéen, des Pyrénées Orientales jusqu’à la Côte d’Azur et la Corse, en passant par les Cévennes et la Provence. Aujourd’hui, le réchauffement climatique et les moyens de transport (train, avion, voiture) permettent la migration des phlébotomes dans des zones inhabituelles comme le nord de l’Italie, la Suisse et le sud de l’Allemagne.
Une maladie d’évolution lente
Tous les chiens ne sont pas égaux devant cette maladie. Certains vont éliminer naturellement le parasite, d’autres vont être porteurs sans développer la leishmaniose ou l’exprimer à des degrés divers. L’incubation peut être longue, de plusieurs mois à plusieurs années après la piqure d’un phlébotome infesté.
Dans sa forme classique, les principaux signes cliniques sont :
• Signes généraux : abattement, amaigrissement ;
• Augmentation de la taille des ganglions ;
• Signes cutanés : perte de poils, pellicules ;
• Atteinte de la truffe, allongement anormal des griffes.
Le traitement de la leishmaniose canine permet de ralentir l’évolution de la maladie et d’améliorer l’état de santé du chien malade, mais non de le guérir. Un chien atteint de leishmaniose doit, toute sa vie, faire l’objet d’un suivi régulier chez un vétérinaire.
La prévention comme unique protection
Tous les chiens vivant ou voyageant dans les régions à risques sont concernés.
Les mesures préventives sont les suivantes :
• Vacciner pour réduire le risque de développer la maladie ;
• Prévenir l’infection en traitant en continu le chien avec un insecticide répulsif adapté ;
• Limiter l’exposition aux piqûres des phlébotomes en gardant le chien à l’intérieur, dès le crépuscule, pendant la saison à risque et en évitant de le promener dans un environnement à risque ;
• Traiter un chien infecté malade ou infecté cliniquement sain, afin de limiter son rôle de réservoir pour les phlébotomes.
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