Jeudi 19 juin 2014, La Maison de l’emploi et de l’entreprise et le Club d’entreprises FACE 66 ont organisé, une conférence-débat sur le thème «l’apparence physique…une discrimination méconnue en entreprise ».
Devant un parterre d’une trentaine de créateurs et chefs d’entreprise et/ou collaborateurs, Khalid Hamdani, Directeur de l’institut Éthique et Diversité, a balayé dans un premier temps l’ensemble des critères de discrimination avant de faire un focus sur la discrimination liée à l’apparence physique.
Dans un style clair et accessible il a expliqué les mécanismes qui amènent à la discrimination et a permis à l’ensemble des participants à réfléchir sur leurs propres représentations et les enjeux de cette discrimination dans le cadre professionnel.
Même si la France est l’un des seuls pays à avoir inscrit l’apparence physique comme facteur de discrimination dans la loi, la problématique de l’apparence reste entière.
Qu’elle soit « subie » (couleur de peau, obésité, traits…) ou « choisie » (tatouages, maquillage, piercing…) notre apparence peut constituer un atout ou un frein dans nos vies. Trois phénomènes sont à analyser :
– Les préjugés : dès notre plus petite enfance, nous construisons notre rapport au monde en nous appuyant sur un processus de catégorisation, afin de mieux l’appréhender et de lutter contre sa complexité.
– L’attractivité : elle fait l’objet d’un large consensus sur une apparence donnée. Ainsi, de façon quasi universelle on nous apprend que « ce qui est beau est bon ». Les personnes considérées comme attractives ont plus de chance de réussir professionnellement.
– L’autocensure : devant de tels consensus (non-dits) une position d’autocensure peut être générée, certains estimant que leur apparence ne leur permet pas d’envisager tous les possibles (les personnes se jugeant en surpoids ne vont pas aller vers des métiers de relation…).
Les discriminations sur le physique progressent, malgré les apparences.
La 7ème édition du baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi, réalisée par l’IFOP et dévoilée en février 2014 positionne le critère de l’apparence physique comme 3ème critère de discrimination.