Ce jeudi 15 décembre 2016, c’est aux portes de l’Occitanie, à Latour-de-France, que devait se dérouler une huitième réunion publique du mouvement politique « Oui au Pays Catalan ». Le choix du village, montre la volonté des organisateurs, de laisser toute leur autonomie aux habitants du Fenouillèdes dans la possible « collectivité territoriale unique ».
Pourquoi doit-il en être ainsi ? Et bien parce que nous ne voulons surtout pas faire aux autres ce que nous ne voulons pas pour nous-mêmes devait déclarer un des intervenants.
Historique, proposition et projections
Après que Damien Albaneil ait présenté la réunion et les responsables présents dont Nathalie Denis, Georges Françes, c’est Jean-Luc Pujol, maire de Fourques, ancien Conseiller Régional, qui devait intervenir avant de laisser la parole à Jordi Vera.
Après être revenu sur les moments forts de la dernière période, entre autres sur la grande manifestation à Perpignan ayant rassemblé plus de 10 000 personnes, les explications devaient être apportées sur la création du mouvement politique « Oui au Pays Catalan ». C’est dans cette ambiance constructive, de résistance, qu’est née la volonté de créer une structure pour proposer une alternative aux décisions de la région. Aux dires de Monsieur Pujol, elle réunit des personnes venant d’horizons politiques très divers, mais aussi des Catalans de toujours, comme de nouveaux arrivés dans notre département.
Trois piliers pour avancer : la politique, le culturel, l’économique
S’appuyant sur chacun de ses pôles, la démonstration devait être faite de la réelle nécessité de changer de cap pour notre département. Dans le même temps, l’accent devait être apporté sur la nécessité d’acquérir les financements indispensables pour faire autrement. En effet, les chiffres expliqués, devaient montrer concrètement, que notre département devait être délaissé au profit de Montpellier hier, de Toulouse aujourd’hui. Finalement, nous serions laissés sur la touche comme une quantité négligeable, si l’on suit le résonnement de ceux qui dirigent la région.
Sur l’aspect politique, une impérieuse nécessité pour le maire de Fourques : agir avec les gens au quotidien, discuter des problèmes de bons sens, influer sur le cours des choses. Et de préciser la vision plus que restrictive de certains élus d’aller à la rencontre des citoyens, uniquement veille d’élection. C’est ce contre-pied que semble prendre le mouvement avec les réunions en cours au travers du département.
Une mention particulière devait être apportée sur le rôle des communes, qui doivent rester le véritable pôle de vie, de démocratie sommes-nous tenter de préciser. Or, avec la loi « Notre », rien de moins évident avec la disparition des départements programmée.
Pour défendre notre identité
Jordi Vera quant à lui, devait montrer le peu d’intérêt porté par les politiques de tout bords, sur le sort réservé à notre département, à l’identité catalane. Il devait également souligner que les restructurations, la modification des cantons, la fusion des régions, avaient finalement été accomplies sans que les citoyens participent au débat, sans qu’ils soient consultés. « Si l’espoir a existé de voir les élus du département, les politiques, soulever toutes les situations édictées, aujourd’hui, la décision a été prise de nous prendre réellement en compte pour nous préoccuper de notre territoire, de notre avenir.»C’est en substance ce que devait préciser Jordi Vera. D’où la création du mouvement politique.
C’est autour d’un apéritif convivial que devaient se poursuivre les discutions.
Il est à noter la présence de Didier Fabresse, adjoint au maire de Latour-de-France à la réunion, ainsi que celle de Ludovic Servant élu à St Paul de Fenouillet. A noter aussi, l’agréable surprise des organisateurs devant un public non seulement attentif, mais apportant toute sa contribution pour enrichir le débat ouvert.
De prochaines réunions devraient avoir lieu à St Paul de Fenouillet, ainsi qu’à Estagel.
Attendons la suite !
Joseph JOURDA