C’est presque devenu une habitude. En ce samedi 28 décembre, pour la troisième fois, Vincent Colomès est venu à Latour-de-France, emplir l’espace culturel Pierre Cazenove. Avec à peine six mois d’avance, Vincent est venu fêter trente ans de carrière de danseur professionnel. Ainsi, celui qui a dansé sur tous les continents, de Buenos-Aires à Séoul, de Pékin à Sydney, conjugue avec talent ces différentes expressions pour les réunir en une seule et même entité, tout simplement la danse telle qu’il l’aime et la respire.
Répondant à l’invitation de Marc Carles, maire du village, c’est avec sa nouvelle chorégraphie intitulée pour la circonstance, »Fraternités » qu’il est venu devant son public de Latour. Un public déjà sous le charme de l’enfant du pays. Le plaisir rencontré dans les yeux des spectateurs avant même la représentation, devait nous assurer du franc succès de cette soirée.
Une chorégraphie émouvante. Le public ne s’est pas trompé.
C’est avec une gestuelle reliant le corps au cœur, à l’âme, que Vincent est venu nous transmettre sa passion pour la danse. Il l’a fait pour le 30e anniversaire de sa carrière de danseur, chez lui, dans son village. Des gestes doux, tendres, à d’autres moments tendus, comme si une irruption, quelque part, venait d’avoir lieu, d’éclater, pour s’apaiser aussi vite et repartir vers d’autres cimes, d’autres lieux éloignés les uns des autres, mais en vérité si proches.
Un lien intime avec le public
Ce voyage dans le monde, Vincent est venu nous l’offrir en nous faisant ressentir toutes les expressions que peut transmettre un corps. En ce samedi, c’est de fraternité dont il était question, et le message est passé.
Dans cette salle Pierre Cazenove, l’art de la danse est venu nous parler, telle une branche d’olivier dansant au souffle fort de la tramontane.
Ce souffle qui est venu nous entraîner de toute sa force, dans une course folle vers autre chose, un autre monde, un autre avenir, vers d’autres horizons.
Une gestuelle alimentant l’expression du corps
Que dire des arrangements musicaux de Leslie Marty venant accompagner les instants de danse les plus troublants, comme quand le flamenco est venu s’inviter à la fête ? Moments troublants qui vous prennent à la gorge, mais moments toujours plein de grâce, d’élégance, d’humilité, de don à la vie.
Un danseur étonnant dans son expression
Les propos de Marc Carles
C’est donc devant un parterre bien fourni que monsieur le maire, Marc Carles, est venu remercier le large public de sa présence toujours renouvelée, mais aussi, bien sûr, Vincent pour sa superbe prestation. Comme il devait le souligner, ce dernier, une nouvelle fois, est venu nous surprendre, nous étonner. Et, sommes nous tenter de dire, c’est très bien ainsi. Un seul espoir, que cela continue, que d’autres soirées soient encore organisées pour rendre hommage aux Tourils comme pour Pierre Cazenove ou encore dernièrement avec Martin Vivès, Touril d’adoption.
Marc Carles remerciant Vincent et le public venu nombreux
À l’occasion de ce trentième anniversaire, Marc Carles devait souhaiter une longue route à Vincent, bien sûr comme le danseur qu’il continue d’être, mais aussi comme le chorégraphe et l’enseignant qu’il est devenu. Enfin, dans le poste de Maître de Ballet qu’il occupe aujourd’hui à Amsterdam.
La soirée devait se conclure par un apéritif offert par la municipalité, où les conversations devaient porter sur l’art de la danse nous permettant de rêver à un avenir serein, plein de mansuétude et d’amitié.
Joseph Jourda