Qui de Marie Thérèse SANCHEZ SCHMID et de François LIETTA l’emportera ?
Tous les deux sont en compétition (et ce n’est pas peu dire) pour succéder au sénateur-maire de Le Soler, François CALVET, par ailleurs 1er vice-président de la Communauté Urbaine Perpignan Méditerranée (CU), dans le fauteuil de Président du Comité départemental de l’UMP’66.
Marie Thérèse SANCHEZ SCHMID, surnommée MT2S, est née le 15 novembre 1957 (58 ans) à Perpignan. Elle a été députée européenne (2009-2014), elle a été adjointe au maire de Perpignan de 1993 à 2009, puis simple conseillère municipale déléguée de 2009 à 2015, puis à nouveau adjointe au maire de Perpignan depuis 2015… Elle est un pur produit « alduyiste » (du nom de Jean-Paul ALDUY, ancien sénateur-maire de Perpignan et ex-président de l’Agglo PMCA). Outre ces mandats politiques, elle a également occupé des fonctions politiques : chargée de mission à l’UMP, secrétaire nationale de l’UMP en charge des politiques européennes régionales et territoriales… Au milieu de tout ça elle a réussi à trouver le temps d’écrire un livre : « Au cœur des femmes », qui retrace 70 années de conquête féminine.
François LIETTA, 31 ans, est né à Besançon, dans le département du Doubs. Mais sa famille est profondément ancrée en Pays Catalan depuis maintenant belle lurette. Il est engagé en politique depuis 2006, il a été responsable départemental des Jeunes Populaires (UMP) de 2009 à 2015, membre du conseil d’administration de l’Université Perpignan Via Domitia (UPVD) de 2008 à 2012… et il est désormais candidat à la présidence « Les Républicains 66 » dont l’élection est programmée pour le samedi 30 janvier 2016.
Officiellement, les ténors du parti claironnent un nombre de 4 000 à 4 500 adhérents – membres à jour de leur cotisation annuelle – qui seraient appelés devant les urnes internes au parti. Dans les faits, ils ne seraient que 2 500, et encore…
François LIETTA devrait logiquement l’emporter, si l’on additionne les parrainages connus et certains en sa faveur. Il bénéficie d’importants soutiens, dont celui de Jean-Marc PUJOL, maire de Perpignan, président de la CU, et celui de Fernand SIRé, député de la 2ème circonscription des P-O, ancien maire de Saint-Laurent-de-la-Salanque (François LIETTA est son assistant parlementaire). Tous les deux ont d’ailleurs cosigné la profession de foi de LIETTA et, en chœur, sans la moindre hésitation, à travers cette candidature, en appellent à un renouveau, à la relève : « LIETTA l’incarne parfaitement, il a montré qu’il a un fort potentiel dans ses convictions, dans son engagement à la tête des Jeunes pop’(…). En ces temps de morosité ambiante, de déprime, il fait bon de regarder la société avec les yeux de ceux qui, demain, prendront les rênes du département. François est de ceux-là, incontestablement (…) ».
Jean-Marc PUJOL et Fernand SIRE ne sont pas les seuls à soutenir la candidature de François LIETTA. A leurs côtés, on retrouve Pierre ROIG, maire de Sainte-Marie et trésorier de Les Républicains (LR), Jean-Claude TORRENS, maire de Saint-Nazaire, ancien conseiller général, Thierry Del Poso, maire de Saint-Cyprien, président de la communauté de communes Sud-Roussillon, conseiller départemental du canton Côte Radieuse…
Mais attention, MT2S n’a pas dit son dernier mot. Loin s’en faut. Car derrière elle il y a également du lourd, jugez par vous-même : François CALVET, le président sortant donc, Daniel MACH, maire de Pollestres, secrétaire départemental LR’66, ancien député… D’autres noms de maires circulent.
Reste que la validation des parrainages locaux pour cette élection avait plutôt mal commencé : Joëlle ANGLADE, adjointe au maire de Perpignan, conseillère départementale, annoncée dès le départ comme grande favorite de ce scrutin, a littéralement explosé en plein vol. En dépit d’un nombre suffisant de parrainages (et même bien au-delà du nombre exigé), elle aurait oublié de se mettre à jour de ses cotisations auprès du parti… Incroyable mais vrai ! Comment a-t-elle pu faire une telle bévue ? Impensable. Inimaginable. A-t-elle été victime d’un thriller politique, d’un guet-apens ? Car nous voilà là au cœur d’un synopsis pour un traquenard sociétal… Au final : catastrophique. La belle est allée se mettre à vert pour tenter d’oublier la face perdue dans l’opinion publique. On la comprend.
« D’un mal faisons un bien », caricature un élu LR du département. « Au point où nous en sommes, on ne descendra pas plus bas ! Chez nous, à l’ex-UMP, c’est dramatique ; on collectionne des défaites, des frustrations, des tensions, des guerres, et c’est encore plus vrai hélas dans notre département. Le maire de Perpignan soutient un candidat, alors que l’une de ses adjointes à la Ville figure dans le casting… Certes, il en a le droit et la liberté, mais je reste convaincu que cela fait désordre dans l’opinion. Les gens n’y comprennent plus rien. Les dommages collatéraux risquent d’être violents, dans un camp comme dans l’autre. Cela devient dérangeant. Cela perturbe les militants. C’est inaudible. Quel message leur envoyons-nous ? Car c’est bien l’avenir de notre fédération qui est en jeu, pas celui de la Ville de Perpignan, ou de je ne sais quelle autre collectivité ou ambition ».
Et maintenant, que le meilleur (ou la meilleure) gagne ! Place au suspens.