Les élus de l’Opposition membres du groupe Le Citoyen Barcarésien, nous communiquent sous le titre « Conseil municipal : présentation du rapport de la Chambre Régionale des Comptes aux élus. » avec prière d’insérer :
– « Le 28 avril dernier le Conseil municipal a pris connaissance officiellement du rapport de la Chambre régionale des comptes (CRC). Rapport envoyé en recommandé à la mairie le 28 octobre 2013 et retiré début novembre. Sous prétexte de période pré-électorale et malgré la tenue de trois conseils municipaux entre décembre 2013 et février 2014, le maire – NDLR, Alain Ferrand (UMP) – a mis ce rapport sous le coude pour le rendre « public » après les élections.
Déjà publié sur le site de la CRC, de nombreux commentaires ont été faits dans les médias nationaux et régionaux. Les dépenses liées aux frais de bouche sont très importantes et cachent une tout autre réalité : une gestion chaotique, sans feuille de route claire pour l’administration communale.
Malgré la démonstration théâtrale du maire pour qui tout va bien, que découvrons-nous ? :
– que « les règles de la commande publique sont largement ignorées par la commune du Barcarès » que le maire justifie dans sa réponse pour mieux se défausser par « l’ignorance et la négligence de ses services ». Pour Alain Ferrandet sa majorité, les marchés publics ne servent à rien. Mieux encore les procédures l’empêchent de profiter des promotions de la semaine auprès d’une enseigne agro-alimentaire.
– que l’ancien maire condamné est redevable de la somme de 28 000 € pour des frais d’avocat indument payés par la Ville.
– que « le poids croissant des emprunts obère la capacité de financement de la commune » dont »le ratio de désendettement est supérieur à 12 ans ». L’endettement du Barcarès s’élève à 1310 €/habitants (sur la base de la population DGF qui s’élève à 18 797 habitants). Notre endettement est supérieur de 38% en comparaison des villes de même strate et reste supérieur à la moyenne.
– que le projet phare de marina et d’agrandissement du port « sous forme de Partenariat Public Privé apparait mal défini, avec plusieurs versions différentes et reste un projet hypothétique en raison d’une part de son impact environnemental et qui, d’autre part, apparait hors des moyens d’une commune telle que Le Barcarès ».
A ce sujet Alain Ferrand n’a pas su expliquer de façon concrète et argumentée la faisabilité de son projet qui s’élève à plus de 70 millions d’euros. Plutôt que d’être pédagogue, il a préféré, comme à son habitude, le dénigrement des magistrats de la CRC en les comparant « à la Gestapo ». Monsieur Ferrand a oublié volontairement de préciser que l’analyse réalisée par les magistrats se base sur des rapports fournis par ses soins.
Trois millions d’euros ont déjà été engloutis. Mais le plus inquiétant est la déclaration du maire qui précise que « peut-être nous ne ferons rien ».
Encore une fois la gestion de cette municipalité est épinglée pour autant rien ne change : ni dans l’esprit ni dans la forme. Doit-on pour autant rester les bras croisés et laisser faire tout et n’importe quoi à un individu ? Non! D’ailleurs le président de Perpignan Méditerranée Communauté d’Agglomération – NDLR, Jean-Marc Pujol(UMP), par ailleurs maire de Perpignan – l’a bien compris en ne donnant pas de vice-présidence, ni aucune délégation à Alain Ferrand.
Aussi face aux nombreuses informations révélées par ce rapport, au flou volontairement entretenu par Alain Ferrand sur l’ensemble des points soulevés, Yvan Naya-Dubois, Sabine Muller conseillers municipaux du groupe « Le Citoyen Barcarésien » ont saisi au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale le Procureur de la République de Perpignan. Jean-Louis Disaro, Olivier Alba et Régis Bedos se sont joints également à cette saisine puisqu’ils étaient conseillers municipaux à l’époque du contrôle ».