A la suite, au niveau national, des universités d’été des différents partis politiques constituant la Nupes (Génération.s, LFI, EELV, PCF, PS), vient le moment des rentrées politiques locales. C’était le cas pour les candidats NUPES dans la 1° circonscription des Pyrénées-Orientales, candidats issus du mouvement de La France Insoumise, Francis DASPE, de Perpignan, et Sylvie VENTURA-CID, de Toulouges.
Le candidat titulaire Francis DASPE commençait par rappeler d’abord en quoi consiste l’objet politique NUPES (Nouvelle Union Populaire écologique et sociale). « C’est une stratégie nationale proposée par Jean-Luc MELENCHON au lendemain des présidentielles et dans le cadre de la préparation des législatives. Elle est initiée par un accord programmatique qui permet ensuite la déclinaison d’un accord électoral ». Et pas l’inverse, précise Francis Daspe en insistant sur les 650 mesures communes acceptées par tous, pour seulement 30 nuances ou divergences formalisées comme telles en toute transparence. « Ces mesures communes constituent clairement un programme de rupture, avec le système actuel de production, de consommation, d’échange et de répartition des richesses qu’il faut appeler par son nom : le capitalisme ». C’est ainsi que deux travers habituels d’accords similaires sont évités : un électoralisme opportuniste à courte vue, un programme a minima construit sur le plus petit dénominateur commun et ne répondant aux urgences s’imposant au plus grand nombre.
La NUPES se définit également par ce qu’elle n’est pas ou ne veut pas être. « Elle ne sera pas un cartel classique au final rabougrissant ; elle ne versera pas non plus dans une approche localiste favorisant des conceptions à géométrie variable mortifères », poursuivait Francis DASPE. Les fondements de la NUPES sont les notions de « dynamique populaire », « cohérence stratégique » et « résonance idéologique ». « La NUPES n’efface en aucune manière les formations politiques, qu’elles soient des partis ou des mouvements, la constituant. Pour La France Insoumise, les groupes d’actions locaux constituent l’ossature militante et organisationnelle. Les autres partis politiques préparent dès à présent leurs congrès nationaux pour la fin de l’année ou le début 2023 ».
Si le Parti Socialiste a pleinement pris sa place au niveau national dans la NUPES, cela n’a pas été le cas dans les Pyrénées-Orientales, avec la présence d’un candidat dissident dans une circonscription et l’absence de soutien aux candidats NUPES dans les autres circonscriptions. Ce qui a contribué à faire perdre les candidats NUPES, et donc ouvrir la voie à la victoire des candidates d’extrême droite. « Ici, le Parti Socialiste devra faire sa propre rupture, en désavouant la ligne Delga qui est une voie sectaire et sans issue. Réellement sans avenir, à moins de devenir ultérieurement un bagage accompagné de la Macronie. Et on sait que les tentations existent… ».
« Pour la NUPES, l’échelon le plus pertinent est celui, intermédiaire, de la circonscription. Nous appelons, en conséquence, à la mise en place dès cette rentrée d’assemblées populaires de circonscription ». Pour la première circonscription, qui rassemble la majorité des bureaux de vote de Perpignan et cinq communes périphériques (Cabestany, Toulouges, Canohès, Pollestres, Bompas), l’assemblée populaire se déroulera mercredi 7 septembre à l’annexe-mairie La Gare de Perpignan, à partir de 18 heures (rue Béranger).