Francis DASPE, président de la Commission nationale Éducation du Parti de Gauche et co-secrétaire départemental du PG 66, nous communique avec prière d’insérer :
« Le Parti de Gauche 66 s’alarme des projets évoqués par le Premier Ministre Edouard Philippe dans son discours de politique générale. Il souhaite remettre en cause la double dimension, d’examen et nationale, du bac. En effet, l’introduction massive de contrôle continu et la réduction du nombre des épreuves terminales feront varier la valeur du bac selon les établissements. Ce serait alors le triomphe de l’Ecole minimaliste à la carte des territoires, en contradiction avec l’École de la République. Sans aucun doute, une déclinaison à l’Ecole du monde ubérisé porté par le nouveau Président de la République.
Le bac, examen national et anonyme, en dépit de ses imperfections, garantit un minimum d’égalité dans un système éducatif de plus en plus soumis à la concurrence, la dérèglementation et l’austérité. Reconnu dans les conventions collectives, il garantit également aux salariés des niveaux de rémunération et des conditions de travail particulières. Les attaques contre le bac prennent alors toute leur signification au moment de la gigantesque entreprise de casse du code du travail : le bac tel qu’il est incompatible avec le projet de dislocation de l’ordre social républicain d’Emmanuel Macron.
Au lieu de procéder à sa liquidation, il est nécessaire de renouer avec des exigences intellectuelles et émancipatrices plus élevées. C’est le sens des propositions concrètes du livre co-écrit par Paul Vannier et Francis Daspe, « Manifeste pour l’école de la 6° République » (éditions du Croquant, août 2016). »