Les matinées de la Médiathèque font revivre la mémoire des vendanges aux solériens
C’est comme un agréable parfum de vendanges qui flottait, ce samedi 27 septembre 2014, dans l’ancienne cave Valette devenue aujourd’hui l’Espace Martin Vivès et où le service culturel de la ville du Soler organisait la première édition des matinées de la Médiathèque autour de la Littérature et du Vin.
Même s’il y a déjà longtemps que les tombereaux de raisins ont disparu des rues du village, de nombreux solériens se souviennent encore de cette époque et beaucoup ont voulu partager ce moment d’échange et de convivialité en présence du Sénateur-Maire, François Calvet, de la 1ère adjointe, Véronique Olier, de l’Adjointe déléguée aux Affaires Culturelles Catherine Gadave à l’origine de cette initiative.
Outre la présentation de livres illustrant le thème de cette rencontre, le programme proposait une exposition d’anciens outils, d’œuvres picturales et de panneaux présentant la dimension traditionnelle de la vigne et des vendanges en pays catalan.
Trois conférences étaient également prévues sur « les Vignobles et Vins de la Vallée de la Têt », « les Philosophes et le Vin », et «la relation entre Le Soler et la grande épopée des établissements Byrrh ».
Lors de son intervention Pierre Torres, écrivain et ingénieur agronome a rappelé qu’au début du XXème siècle, le vignoble de la Valée de la Têt s’étendait depuis Canet jusqu’aux terrasses d’Olette que le phylloxéra, la mécanisation et la course aux rendements ont fait disparaître les vignes du Conflent.
Bernard Conquand, professeur agrégé de Philosophie, a quant à lui montré le rapport des philosophes de l’antiquité avec le vin. Epicure, contrairement à ce que l’on pense, n’était pas un si bon vivant. Alors que Platon considérait le vin comme un facteur de sociabilité et de transcendance. Il faudra attendre le XXème siècle pour que le philosophe français Gaston BACHELARD définisse le vin comme un corps vivant né des noces de la terre et du soleil qui se bonifie en vieillissant.
Michelle Ros Pernelle, auteur du livre «Le Soler du IXe au XXIe siècle» s’est attardée à expliquer comment Le Soler aurait pu acquérir une notoriété mondiale si un propriétaire du village avait accepté de vendre ses terrains situés à coté de la gare SNCF à la société Byrrh qui s’est installée à Thuir
En fin de matinée une démonstration de pressurage avec un ancien pressoir à main a permis de recueillir plusieurs litres de jus de raisin qui ont été distribués au public. 4 vignerons exploitants du Riberal ont également fait déguster une large gamme de vins produits à la propriété pour le plus grand plaisir de tous les amateurs de bons crus.
