Francis Daspe* nous communique sou le titre « L’Ecole de Carole Delga au service du Medef et de la Macronie » avec prière d’insérer :
« En cette rentrée scolaire, Carole Delga, présidente du Conseil régional Occitanie, vient de franchir une fois de plus la ligne rouge. Invitée par le Medef, elle a prôné une entrée massive du monde de l’entreprise dans les établissements scolaires, pour aboutir, selon ses propres termes, à « une véritable révolution scolaire ».
Ces propos totalement décomplexés prouvent (si besoin était) que Carole Delga a bel et bien changé de camp, et ce définitivement. Il s’agit d’un projet compatible avec la vision macroniste de start-up nation appliquée à l’école. C’est ce à quoi s’est évertué à faire avec constance l’ancien ministre Jean-Michel Blanquer au cours du dernier quinquennat, comme je l’explicite dans mon dernier livre intitulé « Blanquer à l’assaut de l’Ecole de la République.
Carole Delga promeut une inféodation du système éducatif aux intérêts immédiats du Medef dans une logique « adéquationniste », visant à privilégier les besoins sonnants et trébuchants des entreprises. L’objectif est pleinement assumé : offrir au patronat une « main d’œuvre kleenex », corvéable, précaire et bon marché, pour réduire le prétendu coût du travail tout en garantissant profits et dividendes. Nous savions que ces gens-là avaient depuis bien longtemps divorcé d’avec l’Ecole de la République. Mais entendre de tels propos donne toujours la nausée, tant ils entrent en opposition frontale avec notre horizon d’une Ecole de l’égalité et de l’émancipation. Ils font clairement sortir Carole Delga du champ de l’Ecole de la République.
La boussole de Carole Delga n’indique certes pas la NUPES, mais bien au contraire la Macronie. Lui suffira-t-il de traverser la rue pour obtenir un maroquin ? »
* Francis DASPE, animateur de groupe d’action La France Insoumise / NUPES Auteur de « Blanquer à l’assaut de l’école de la République. Chronique militante d’un casse et d’une casse. » (Eric Jamet éditeur, décembre 2021)