Les biodéchets, l’or vert du Pays Catalan

La loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015 a introduit l’obligation de trier à la source les biodéchets avant 2025. Les élus du Pays Catalan devront organiser la collecte de 50 000 tonnes biodéchets : des particuliers, mais aussi ceux des collectivités, de la restauration collective, de professionnels, de producteurs de déchets carnés et de déchets verts. Les élus devront faire un choix très économe et courageux, et/ou le choix de beaucoup d’organisation et de coopération pour développer l’agriculture.

La solution la plus économe est le compostage sur place. Elle est possible dans de nombreuses urbanisations comme les lotissements avec espaces verts. Cette solution représente des coûts, quasi nuls, en transport et de transformation, pour la collectivité. Au printemps et en automne on peut récupérer le compost complètement décomposé pour nourrir et fertiliser la végétation urbaine ou donner pour les potagers collectifs. Il est vrai que la putréfaction peut créer de légères nuisances, c’est pourquoi la pédagogie auprès du voisinage est incontournable. Il faut souligner les économies que cela peut représenter et que les nuisances peuvent être fortement limitées. Il est capital de planifier la gestion de cette ressource dans une démarche d’économie circulaire.

Il faudra organiser au niveau intercommunal voire départemental, les déchets non compostable sur place. Cela peut être une source de développement économique notamment pour l’agriculture écologique.

Les limitations légales des pesticides et la prise de conscience sanitaire va développer de plus en plus le bio et l’agroécologie. Cette dernière nécessite différentes sortes de composts. Ce potentiel de 50 000 tonnes de biodechets est une grande opportunité pour accompagner le développement d’une nouvelle génération d’exploitations agricoles.