A la suite d’une série de malaises intervenus le jeudi 5 octobre au Collège Gustave Violet de Prades, des enquêtes environnementales et épidémiologiques ont été réalisées sur place. Leurs résultats ont été présentés ce 17 octobre au soir aux familles de ces collégiens, pour répondre à leurs interrogations.
Les services de secours sont intervenus le 5 octobre dernier pour une série de malaises concernant une trentaine d’élèves du Collège Gustave Violet de Prades, scolarisés dans 20 classes différentes. Au total, 27 élèves ont été pris en charge par les services d’urgence hospitaliers.
Les équipes médicales et santé environnementale de l’ARS se sont immédiatement mobilisées avec les sapeurs-pompiers et les services de l’État pour rechercher les causes potentielles de cette situation. Une enquête environnementale approfondie a été réalisée sur place : les investigations ont porté sur l’ensemble des sources d’exposition relatives à l’eau du robinet, l’alimentation, l’air et le sol. Cette enquête environnementale a conclu à l’absence de source d’exposition environnementale commune, et elle exclut l’hypothèse d’une intoxication de nature chimique ou infectieuse pour expliquer ces cas groupés.
A la demande de l’ARS, la délégation territoriale de Santé Publique France (Cire) a conduit sur place la semaine dernière une enquête épidémiologique. Cette étude a été menée auprès de 35 élèves ayant présenté des symptômes divers (maux de tête, nausée, vertiges…). Elle visait à décrire les symptômes et le contexte de leur apparition chez les enfants fréquentant le collège. Cette enquête épidémiologique confirme l’existence d’un phénomène de cas groupés d’enfants malades, sans lien avec une cause de nature chimique ou une cause de nature infectieuse. Ce type d’évènement, appelé communément syndrome collectif avec une forte composante anxieuse, est un phénomène connu. Chaque année en France, plusieurs évènements de ce type sont signalés et investigués. Ils surviennent habituellement dans des milieux collectifs (école, travail) et présentent des caractéristiques communes similaires à celles observées au collège de Prades.
En lien étroit avec la Préfecture, le Conseil départemental, l’Éducation Nationale et la mairie, l’Agence régionale de santé a souhaité que ces conclusions, qui viennent d’être connues, soient prioritairement présentées aux familles des collégiens concernés, réunies ce mardi soir à Prades. Cette réunion publique a permis aux familles concernées d’échanger directement avec l’ensemble des services qui ont mené ces enquêtes environnementale et épidémiologique, pour répondre à leurs interrogations mais aussi pour rassurer désormais l’ensemble des collégiens, leurs parents et les enseignants de cet établissement scolaire.