Les communes, une nouvelle fois, sont la variable d’ajustement du désengagement de l’État. Dans un contexte où les bénéfices sociaux, environnementaux et économiques n’ont jamais été aussi demandés par la société, l’État, sans ambition pour sa politique forestière, réduit les moyens alloués à la gestion des forêts communales. Inacceptable ! Une délégation des Collectivités forestières d’Occitanie était présente les 24 et 25 juin 2021, à Clermont-Ferrand à l’occasion du Conseil d’administration de la Fédération nationale. Ils ont ré-affirmé leur opposition ferme aux mesures envisagées par l’État. Hors de question que les communes paient plus (10 millions d’euros par an) pour avoir moins de services.
Le Code forestier le précise « Les forêts, bois et arbres sont placés sous la sauvegarde de la Nation,… Sont reconnus d’intérêt général : La protection et la mise en valeur des bois et forêts ainsi que le reboisement dans le cadre d’une gestion durable….
En contradiction avec ce que dit la Loi,
En contradiction avec le fait que forêt représente une réponse crédible à l’heure du changement climatique et du besoin impérieux de stocker du carbone,
En contradiction avec d’autres atouts indéniables (relocalisation de l’économie et des emplois, par la vente des bois, support de nos paysages pour le tourisme, lien direct et essentiel avec la qualité des eaux, biodiversité,
En contradiction avec tout cela, l’État ne prend pas la mesure de l’ensemble de ces enjeux.
Les élus des Communes forestières l’ont signifié à l’État à de multiples reprises au travers notamment du Manifeste pour la forêt que les élus ont rédigé, il y a maintenant plus de 1 an. Plusieurs groupes de travail et parlementaires ont également démontré dans plusieurs rapports qu’il était urgent de prendre une position en faveur du maintien d’un service public forestier.
Malgré tout, l’État reste sourd, voire accentue son mépris vis-à-vis des élus. Pire encore, il semble faire fi de l’ensemble des enjeux climatiques, économiques et sociaux auxquels la forêt est confrontée
Réunis les 24 et 25 juin à Clermont Ferrand, pour le Conseil d’administration de la Fédération Nationale des Cofor, les élus d’Occitanie portent haut et fort la voix des communes de la région. Aux côtés des représentants des Communes forestières de toute la France, ils expriment ras le bol et exaspération face au mépris de l’État qui demande une contribution supplémentaire aux Communes forestières pour financer l’Office National des Forêts Les communes, qui investissent déjà beaucoup pour la gestion et la préservation de leurs forêts n’ont pas les moyens de voir passer les 2 €/ha/an versés à l’Onf à 6 €/ha/an à l’horizon 2023.
Dans le même temps, l’Onf (Office National des Forêts) réduit ses moyens d’actions sur le terrain. Payer plus pour avoir moins ! La provocation de l’État ne passe pas. Une opposition totale est ouvertement exprimée par les élus qui se réservent la possibilité de prendre des mesures de rétorsion et ont définis leur plan de bataille à l’échelle nationale. Les élus de chaque commune seront, dès lundi, appelés à se mobiliser. La fiscalité locale n’a pas à payer l’absence d’ambition de l’État pour ses forêts, que la loi place pourtant sous la sauvegarde de la Nation. »