Ce dimanche 23 mai, Myriam Martin, tête de liste régionale pour la liste « Occitanie Populaire », qui rassemble La France Insoumise (Lfi), le Nouveau Parti Anticapitaliste (Npa), la Gauche Démocratique et Sociale (Gds), le Parti de Gauche (PG), Ensemble ! et des militants engagés, était présente dans les Pyrénées-Orientales dans le cadre de la campagne des élections régionales des 20 et 27 juin prochains.
Il y avait affluence à Céret pour la traditionnelle fête de la cerise, ce qui a permis d’engager de nombreuses discussions avec les citoyens. Myriam Martin était accompagnée par les représentants des forces politiques, Josie Boucher en première position sur la section départementale des Pyrénées-Orientales, Francis Daspe et Renée Olender.
La matinée fut également mise à profit pour illustrer une des grandes orientations programmatiques de la liste « Occitanie Populaire » dans le cadre de la bifurcation écologique, la lutte contre les grands projets inutiles et pour les causes communes écosocialistes. Il existe des exemples significatifs dans le Vallespir sur lesquels Catherine David, candidate également sur la liste, a depuis longtemps travaillé.
L’actualité immédiate est celle de la question du 4ème pont de Céret. L’unanimité se fait pour dénoncer un projet inutile, disproportionné et d’un autre âge. « Il réduit des terres agricoles fertiles de plus en plus artificialisées ; il méconnait les réalités du trafic routier et des besoins en mobilité autour de Céret ; il s’illusionne sur les solutions à apporter au désengorgement de la route départementale », listait Myriam Martin. Les militants du secteur concerné se demandaient si ce pont qui conduira à l’urbanisation de Nogarède n’avait en fin de compte pas pour vocation principale d’améliorer l’accès et la desserte du golf de Saint-Jean Pla des Corts qui est dans le cartons des décideurs depuis déjà quelques années.
Le lien était réalisé avec un autre grand projet inutile. Le projet initial était celui d’un complexe de 350 hectares avec son parcours de golf à cheval sur les communes de Saint-Jean Pla de Corts, Maureillas et Céret. La tentation du partenariat entre public et privé, les fameux Ppp, était reconnaissable. « De tels projets sont en opposition avec l’intérêt général : à la clé, des profits pour les plus entreprises, sans risque pour le privé et des pertes épongées par les citoyens. En outre, c’est une activité qui s’adresse aux classes sociales les plus favorisées, oubliant une grande partie des habitants du Vallespir, détruisant de surcroît une zone agricole », faisait remarquer la tête de liste. Sans compter l’impact catastrophique sur la ressource eau déjà en forte tension dans le département.
Des allusions étaient faites avec les risques engendrés par la tendance à la déforestation dans les Albères voisines, avec les projets du groupe Florian qui auront des conséquences désastreuses pour l’environnement : ruissellement et érosion des sols, appauvrissement de la biodiversité concernant tant la faune que la flore, suppression du « puits carbone » de ce poumon vert des Albères etc. Un sujet que connaît bien Myriam Martin confrontée à une situation avoisinante avec le projet de méga-scierie de Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées.
Ici comme ailleurs, l’écosocialisme constitue une nécessité ardente face à des projets dénués de tout sens. « Les enjeux sont faciles à identifier : la préservation de terres agricoles nourricières contre la tendance mortifère à leur artificialisation et la reconquête d’une souveraineté alimentaire remise en cause par des choix politiques désastreux », concluait Myriam Martin.