Malgré les annonces du gouvernement, la fermeture de ligne de fret Saint Charles-Rungis est maintenue à la date du 15 juillet prochain. Pourtant, les solutions existent et sont sur la table. Il s’agit de volonté politique : l’État doit contraindre la SNCF dans ce dossier.
« Alors que le Gouvernement a annoncé, en juin 2018, un plan de relance du fret ferroviaire, et que le débat sur l’avenir du rail s’ouvre à l’Assemblée Nationale dans le cadre de la Loi LOM, je demande de nouveau à l’État de proroger la ligne St Charles-Rungis et de mettre en œuvre, sans plus attendre, les solutions qui ont été proposées lors de nos dernières réunions », déclare Carole Delga.
Depuis le mois de mars, la Région a réuni les transporteurs et le cluster logistique pour identifierles solutions de maintien du train primeur. Une nouvelle réunion se tiendra d’ailleurs ce vendredi à Perpignan en présence du vice-président aux transports, Jean-Luc Gibelin.
Au-delà de l’autoroute ferroviaire prévue pour 2022, une solution est possible avec la mise en place d’un train combiné. La plateforme de Perpignan est déjà équipée, seul Rungis doit faire l’objet de travaux. Ceux-ci peuvent être rapidement évalués afin que les pouvoirs publics dégagent le financement et lancent les travaux dans l’année à venir. Il s’agirait donc de maintenir la ligne existante durant un à deux ans maximum, avant la mise en œuvre d’une solution pérenne.
« 22.000 camions supplémentaires par an sur l’autoroute A9, c’est inacceptable ! Les enjeux environnementaux, économiques et de sécurité routière doivent demeurer prioritaires sur les seules logique comptablesde la SNCF. Le ferroviaire est un bien public. Il est donc de la responsabilité de l’Etat, qui a toute autorité, de poser ses conditions à l’entreprise dont il est l’unique actionnaire. De notre côté, la Région continuera d’être au rendez-vous et de développer ses dispositifs d’incitation au transport par fret auprès des entreprises, comme elle l’a fait récemment auprès de l’usine Perrier à Vergèze (Gard). La prochaine réunion du 20 juin au Ministère doit être décisive. L’Occitanie ne lâchera rien sur ce dossier », ajoute Carole Delga.
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