Carole Delga, présidente de la Région Occitanie et représentante de Régions de France sur la question de l’hydrogène vert, était ce jour aux côtés de Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance etAgnès Pannier-Runacher, ministre déléguée en charge de l’Industrie, à l’occasion de la toute première réunion du Conseil national de l’Hydrogène organisée dans les locaux de l’entreprise Safra d’Albi. L’occasion pour Carole Delgade souligner l’association indispensable des Régions, et des territoires, aux côtés de l’État, pour accompagner la mise en œuvre de la stratégie nationale et de rappeler le rôle précurseur de la Région Occitanie dans le développement de cette énergie d’avenir.
Le 8 septembre 2020, le gouvernement annonçait la création d’une Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné avec, au total, 7 milliards d’euros d’investissement prévus d’ici 2030, adossé à la mise en place d’un Conseil national de l’Hydrogène destiné à accompagner la structuration d’une filière française compétitive. Ce jeudi 25 février, la première réunion de ce Conseil s’est tenue en Occitanie, à Albi, ce qu’a souligné Carole Delga :
« Ce n’est pas un hasard si nous nous retrouvons aujourd’hui en Occitanie et plus particulièrement dans le Tarn à l’occasion de l’installation de ce Conseil national ! Le développement de cette filière est inscrit dans l’histoire de ce territoire. Précurseur, le Tarn accueillait dès les années 2000 un riche écosystème ayant permis la réalisation de nombreux projets, notamment grâce à l’implication de l’École des Mines d’Albi ».
L’Occitanie en pointe dans le développement de la filière hydrogène :
« L’Occitanie fait figure de pionnière avec l’adoption il y a déjà 2 ans de notre Plan Hydrogène vert, le premier à l’échelle d’une Région, doté de 150 M€, qui nous permet de concrétiser l’objectif que nous nous sommes fixés de devenir la 1ère région à énergie positive d’Europe. Et les résultats sont déjà là : que ce soit dans le développement de technologies de production d’hydrogène décarboné avec l’entreprise Genvia située à Béziers, dans la production massive d’hydrogène renouvelable avec le projet Hyddoc sur le port de Port-la-Nouvelle, qui permettra à terme de couvrir 20% des besoins hydrogène de la région, ou encore dans le soutien aux écosystème locaux, à l’image du projet Hyport sur l’aéroport de Toulouse Blagnac qui permettra d’alimenter bus, navettes et véhicules circulant dans et autour de l’aéroport. La Région investit également sur le volet Recherche & Développement, avec l’ouverture d’ici 2024 à Francazal, du plus grand centre européen de recherche, d’essai et d’innovation technologique dédié à l’hydrogène vert ».
« Les Régions font partie de l’équipe France »
A l’occasion de ce Conseil inédit, la présidente de Région a tenu à rappeler l’importance du rôle des Régions dans la réalisation des objectifs portés à l’échelle nationale en matière de développement de l’hydrogène :
« Je salue le choix fait par l’État d’accélérer de manière significative ses investissements pour le développement d’une filière nationale de l’hydrogène décarboné. Près de 95% de la production européenne d’hydrogène est aujourd’hui d’origine fossile. La France a donc une place à prendre dans le développement d’une alternative verte. Les Régions de France que je représente aujourd’hui veulent être aux côtés de l’État et de l’ensemble des industriels pour développer l’hydrogène décarboné. Que ce soit notamment en Région Occitanie, Pays de la Loire, Bretagne ou Sud, de nombreux plans ont été approuvés, et 500 M€ d’investissements ont d’ores et déjà été annoncés.
Les Régions font partie de l’équipe France ! Sur les questions de Recherche & Développement, de production ou de développement des usages, les Régions ont un rôle majeur à jouer. Nous l’avons déjà démontré en Occitanie, Auvergnes-Rhône-Alpes, Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté avec le développement du train à hydrogène notamment. Nous défendons une croissance en conscience et un développement partagé, capable de concilier écologie et économie. Car c’est en construisant ce modèle que nous pourrons répondre aux enjeux de souveraineté industrielle qui se pose pour notre pays et nos territoires, tout en créant de l’emploi et du mieux vivre pour nos habitants ».
« Dans cette équipe, les Régions répondront présent sur le terrain et prendront toute leur part dans les projets qui seront lancés. Pour cela nous avons besoin de politiques gouvernementales fortes qui s’inscrivent dans le long terme, ainsi que de la mobilisation importante de fonds européens, essentiels pour nourrir les dynamiques présentes sur nos territoires », a conclu Carole Delga.