Le Plan d’urgence contre le chômage du Président de la République
L’UPE66, membre du réseau MEDEF par la voix son Président Alexis Melidonis, communique sur le « plan d’urgence contre le chômage » détaillé cette semaine par François Hollande devant le Conseil Économique Social et Environnemental (CESE) à l’occasion de ses vœux aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi.
« Les entrepreneurs du département des Pyrénées-Orientales en ont assez des effets d’annonce. Il est nécessaire d’analyser les besoins en compétences et les recherches d’embauche des entreprises avant d’envisager mobiliser 2 milliards d’euros sur les perspectives de formation de 500.000 demandeurs d’emploi. Les chefs d’entreprises ne sont pas dupes : il n’est pas utile de plaider pour un traitement social du chômage à grand renfort de demi-mesures onéreuses qui n’auront tout au plus qu’un effet statistique.
À quoi bon former les chômeurs si on ne se donne pas les moyens de créer de l’emploi ?
Les entreprises ont besoin d’activité. Si elles sont compétitives et que le coût du travail est raisonnable, alors elles dégageront des taux de marge suffisants pour pouvoir permettre d’embaucher de nouveaux collaborateurs. Nous pouvons saluer la volonté du gouvernement de s’engager sur la voie du développement de l’économie et de l’emploi, cependant nous estimons que la problématique du chômage nécessite de passer d’un traitement social à un traitement économique.
Il faut libéraliser le cadre du contrat de travail et le réduire le coût du travail, ce n’est qu’à ce prix que les entreprises pourront être engagées sur de réelles nécessités d’embaucher. Ce ne sont pas des aides à hauteur de 2.000 € ou des crédits d’impôts qui changeront cet état de fait : le coût du travail reste trop important en France, il est même l’un des plus importants d’Europe. Une sécurisation du CDI qui prévoirait en amont les conditions de sortie d’un collaborateur sont des préalables à une politique efficace de développement économique.
Notre département pourrait être un site pilote pour tester un « dispositif zéro charges » sur les embauches de salariés dans toutes les PME de moins de 250 salariés, c’est-à-dire une très grosse proportion des entreprises en France. Cela pourrait revêtir la forme d’un travail d’exonération totale, par exemple, sur les deux premières années puis une montée progressive sur 50%, pour finalement atteindre le taux actuel. Les entrepreneurs sont plus sensibles à un discours qui tendrait à alléger le niveau des charges sociales en contrepartie d’un engagement sur l’embauche, plutôt qu’un système de mesures sociales incitatives, basé sur le versement d’aides ou l’octroi de crédits d’impôts servant à la même cause…le raisonnement de principe n’est, dans ce cas, plus du tout le même. »