Jean-Luc Guarrigue à assumé d’importantes responsabilités dans le village. Il a été président de la cave, maire de Montner. Lorsqu’il parle, il le fait, non seulement avec le recul nécessaire, mais aussi avec une expérience incontestable qui lui permet de se projeter dans l’avenir.
La grenade, un fruit qui a le vent en poupe. C’est sur ce dernier, que Jean-Luc a jeté son dévolu pour diversifier la production sur son exploitation. Elle reste cependant, pour l’essentiel viticole, produisant des vins biologiques en AOP, Côtes du Roussillon Villages.
Produire sain en utilisant le BVC (Broyat Vert Criblé)
C’est une nouvelle technique dont il est beaucoup question sur les places de nos villages, le matin, dans les effluves du petit noir qui vient donner le « la », pour une longue journée de travail. Elle exclu l’utilisation du glyphosate.
Le BVC est un élément organique issu de résidus (rameaux, tiges, feuilles…) provenant des espaces verts de collectivités pour la plupart, qui sont broyés puis criblés entre 0 et 60 mm sur les plateformes du Sydetom 66. Un épandage de 10 cm environ est nécessaire sur des cultures déjà en place. Il peut aussi être utilisé en paillage pour protéger le sol, garder l’humidité ou le fertiliser.
Il est à souligner, que la fourniture du BVC est gratuite comme la livraison. Le lieu le plus proche de la vallée de l’Agly pour se le procurer est la déchèterie de St-Estève, ancien chemin de Pézilla. Un seul numéro : 04 68 57 86 86.
La culture du grenadier
Le grenadier s’est naturalisé sur le pourtour méditerranéen où le climat lui convient parfaitement. Rustique jusqu’à -12°, on préférera une culture en bac partout ailleurs.
Connues pour leurs vertus antioxydantes, les graines de grenade, d’une belle couleur rouge, se consomment dans les salades de fruits, mais aussi en entrée. Elle existe sous forme de sirop, mais également de mélasse qui apporte une touche sucrée et astringente aux plats. Le jus de grenade (naturel) est également très répandu.
Bien sûr, le fruit peut aussi se consommer en croquant à pleines dents, les petites graines rouges, gorgées de sucre.
Assis à l’ombre de la bambouseraie, dans le jardin familial, pas loin des glaïeuls et du cerisier, ce sont ainsi les saveurs de l’enfance qui remontent à l’esprit.
La grenade, un fruit qui ne demande qu’à acquérir ses titres de noblesse. Sur l’exploitation de Jean-Luc, nul doute que tout sera fait pour aller dans ce sens avec la variété de grenadiers « Mollar de Elche » que l’on trouve dans la région d’Alicante en Espagne.
Si l’utilisation du BVC est une technique saine pour nos cultures de demain, cette dernière demande beaucoup de temps passé sur les parcelles mises en culture de cette manière.
Pour une parcelle d’environ 15 ares, une demi-journée de travail est nécessaire, à deux, avec les outils adéquats. Le Sydetom 66 avec les fournitures gratuites, transportées au même tarif et mises ainsi à la disposition des agriculteurs, aide incontestablement, à l’appropriation par la profession de ces mesures de culture nouvelles.
La prudence de la profession
Mais les agriculteurs, restent prudents. Ils savent que leur profession est intimement liée à la nature, et donc aux aléas climatiques, à la recherche du marché, sa diversité. Dans le même temps, ils ont besoin d’apprendre, de confronter les expériences réalisées en grandeur nature. En fond, reste celle du revenu qu’il est indispensable d’assurer. Sans lui, rien de possible, aucune perspective d’avenir.
Pourtant, en ces périodes de transition que vit l’agriculture, ces pratiques sont celle de l’avenir, il nous semble.
À quand leur mise en pratique et à l’essai sur des parcelles de vignes ? Cela mérite toute l’attention et nous suivrons avec intérêt l’évolution de cette transition.
Ainsi, Jean-Luc se projette dans l’avenir. Son ambition, transmettre à Anthony, un outil de travail adapté aux besoins du XXIe siècle, adapté à la demande de plus en plus pressante des consommateurs orientée vers un agriculture bio.
Il nous semble que le bon chemin est pris. Bonne continuation et plein de réussite pour ces précurseurs en la matière.
Pour joindre le « Domaine Mont-Noir » :
tel : 04 68 29 15 34-06 24 01 19 08
Adresse courriel : domaine.mont.noir@gmail.com
le site : www.domainemontnoir.com
Joseph Jourda