La salle Jean d’Ormesson de l’hôtel Pams était comble à Perpignan ce jeudi 21 février pour accueillir Nicolas Mathieu lauréat du prix Goncourt pour « Leurs enfants après eux » (Actes Sud) . Et un beau moment de sincérité. Après Perpignan, Toulouse ce vendredi 22 février pour une rencontre à la Librairie Ombres Blanches.
Le Goncourt 2018 a donc fait salle comble jeudi soir au Centre Méditerranéen de Littérature, où il était attendu par plus de 200 personnes. Philippe Chopin, Préfet des Pyrénées-Orientales et Michel Pinell, adjoint au Maire, représentant le Maire Jean-Marc Pujol et André Bonet, président du CML, ont participé à l’échange avec l’auteur qui a conquis le public.
Extraits choisis. Pour Nicolas Mathieu, « l’écriture sert à détourer les choses, pour faire une place au lecteur, dans des textes où il faut fuir le tout à l’ego. Mes premiers textes m’ennuyaient moi-même, c’était boursouflé, je faisais tout ce qu’il ne fallait pas faire ».
Revanche à prendre sur les humiliations infligées à sa classe d’origine, coups à rendre à ceux qui n’ont pas cru en la profondeur de l’homme ? « Oui un peu, mais une revanche littéraire, au travers de ce roman d’apprentissage que j’ai voulu écrire, l’histoire d’une jeunesse, de ses désillusions ». « J’avais envie de montrer la beauté des choses qui n’appartiennent pas à la culture légitime, même si c’est le slow, d’un été avec Eros Ramazzotti », explique le romancier, qui concède à André Bonet, avoir noirci quelques pages de son troisième roman : « parce que j’ai de choses qui bouillonnent, des colères, des envies de personnages, des injures à la classe ouvrière qui ne passent pas, des indignations, des choses à raconter ». Pour Nicolas Mathieu « l’écriture permet de faire tenir ensemble, des choses si subtiles en ce monde, si disparates ». Peut-être la plus belle définition du roman.
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