Cela ne fait aucun doute, Montpellier est devenu en quelques années un pôle mondial du jeu vidéo. Dans le sillage d’Ubisoft, de nombreux studios continuent de s’implanter. Voyons commentez le jeu vidéo agit comme un levier de croissance dans la région occitane.
Une région attractive pour le jeu vidéo
L’Occitanie concentre 10,3% des entreprises françaises du jeu vidéo, principalement regroupées autour de la métropole de Montpellier. Avec 125 entreprises, la filière jeu vidéo se hisse en quatrième position au niveau national et en troisième place pour le nombre de studios de développement (80). Cette filière profite d’un écosystème structuré autour d’entreprises, et d’indépendants, mais aussi de formations reconnues internationalement, de jeunes studios prometteurs et d’associations. Ainsi, le jeu vidéo a généré plus de 1 000 emplois !
Montpellier capitale du jeu vidéo en France ?
Un nom revient, sans surprise : Ubisoft. Au début des années 1990, à Montpellier, est né « Rayman », créé par Michel Ancel. « Les débuts, c’était chez moi, dans mon salon, ou dans ma cuisine, avant que l’on migre dans une villa aux Aubes », se souvient le créateur. Puis il y a eu, chez Ubisoft, « Les lapins crétins », « Au-delà du bien et du mal ». La présence d’Ubisoft à Castelnau-le-Lez, la star des studios français, née de la fusion de Tiwak et d’Ubisoft Pictures, a créé un vivier très favorable à la création de jeux vidéo. « C’est le navire amiral », souligne François Bertrand, le fondateur de la Moutarde. « L’entreprise recrute beaucoup, ce qui apporte un besoin fort local, incite des écoles à ouvrir. Les écoles forment les nouveaux talents, qui font parfois le choix de monter leur propre studio. Cela explique le nombre important de studios indépendants. »
Un écosystème favorable
Autour d’Ubisoft, déployé depuis le début des années 1990, de nombreux studios indépendants se sont créés, encouragés par l’écosystème local : Netia en 2004, Dwarf Animation en 2010, Digixart en 2015, Plug In Digital en 2017, Fortiche Prod en 2020, Smart Tale Games et Supamonks en 2021, Build A Rocket Boy en 2022… Mais aussi Dragonslash, Feerik Games, ou Seele Games.
Les start-up sont hébergées au sein des pépinières réputées de Montpellier, fédérées par l’association Push Start . De plus, des laboratoires de recherche s’y intéressent, et des événements comme le MICC (Montpellier, Industrie culturelle et créative), font rayonner le secteur.
« Le potentiel de son écosystème pourrait faire de Montpellier la capitale du jeu vidéo du Sud de l’Europe », pense Laurent Michaud, directeur du développement de l’ESMA Monteplilier.
Le soleil constituerait également un argument de poids : « C’est un critère qui me semble très important, confie Thibaud Zamora, fondateur de 1492 Studio. Nous n’avons pas besoin d’être à Paris, même si cela peut avoir des avantages, pour créer des jeux vidéo, la distribution se fait maintenant directement sur Internet et que l’on soit à Montpellier, Paris ou Los Angeles, nous pouvons tous mettre les jeux sur les stores. » En résumé, le cadre de vie plutôt ensoleillé, allié à un certain dynamisme culturel, le tout dans un cadre urbain mais proche de la nature, tout cela trace un avenir radieux pour Montpellier dans l’univers du gaming.
Montpellier, capitale du stream et des gamers ?
Stream, live, twitch, tout un jargon qui gravite autour du jeu vidéo en ligne et qui a pris de l’ampleur ces dernières années. Une passion virtuelle galopante, comme le montre le Z Event et le Montpellier Stream Show, dont la première édition a eu à l’automne 2022. Le Stream Show Montpellier a attiré 2 millions de personnes connectées, et environ 4 000 visiteurs fans de jeux vidéo, de réalité virtuelle, de jackpots, de cosplays et de jeux de rôles. Les stars étaient les streamers, des personnes qui diffusent en ligne du contenu vidéo via des réseaux sociaux. En somme, en moins d’un mois, Montpellier a donc accueilli deux évènements majeurs dans le domaine : le Z Event et le Stream Show Montpellier, dont c’était la première édition, et qui a rassemblé au Parc des Expositions 250 streamers pendant 48h d’affilée !
Alors Montpellier, capitale du jeu vidéo certes, mais aussi du stream et des gamers, non ?