Olivier Amilel, adjoint au maire de Perpignan, nous communique sous le titre « Politique gouvernementale contre le logement social et blocage du renouvellement urbain, des craintes pour l’économie et l’emploi local », avec prière d’insérer :
« Le soutien de la Communauté urbaine de Perpignan Méditerranée Métropole au logement public permet d’améliorer les conditions de vie des habitants, mais également de soutenir l’économie et l’emploi local.
En effet, la gestion déléguée de Perpignan Méditerranée Métropole pour les aides à la pierre a permis d’allouer 5,2 millions € d’aides au parc public en 2017. C’est ainsi que depuis 2006, 509 logements sociaux sont en moyenne financés et réalisés par an, avec une nette accélération ces dernières années : 1 400 pour 2016 et 2017… Ces financements du parc public ont engendrés sur douze ans près de 490 millions € de travaux avec 5 695 ETP (équivalent temps plein) en terme d’emploi dans le bâtiment.
Cependant, la baisse des aides à la pierre par l’État et la décision gouvernementale d’étrangler les bailleurs sociaux par une baisse des APL et une augmentation de la TVA sur leurs travaux, conduit à une chute historique en 2018 des prévisions de programmation de construction de logements sociaux.
Si l’objectif en début d’année avait déjà été réduit à 430 logements au lieu d’une moyenne de 700 depuis deux ans, on peut aujourd’hui craindre une programmation en dessous des prévisions avec seulement 373 logements…
Cette chute de la programmation aura des conséquences négatives pour l’offre offerte aux demandeurs de logements locatifs sociaux, mais également pour la santé économique du secteur du BTP.
Le récent blocage d’un chantier de construction de logements sociaux dans le quartier prioritaire d’intérêt national de Saint Jacques à Perpignan ne vient pas arranger la situation.
Dans ce quartier, l’investissement public global pour le Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU) de 100 millions d’euros doit permettre de répondre à l’urgence urbaine et humaine des habitants du quartier, tout en permettant de soutenir l’économie et l’emploi local.
Les dispositions gouvernementales concernant la production de logements sociaux sont déjà assez préoccupantes pour ne pas rajouter une difficulté supplémentaire et gâcher l’opportunité du NPNRU pour nos habitants et pour nos entreprises. »