Il s’agit d’un concours de travail sur moutons. Il tire son origine d’une très ancienne tradition destinée à créer une relation et une émulation entre les nombreux bergers qui parcouraient, de tous temps, les vastes territoires d’une montagne vouée à l’élevage florissant du mouton.
Ce type de concours s’est répandu le long de la chaîne pyrénéenne et l’on en compte aujourd’hui une bonne dizaine, des deux côtés de la frontière, depuis la Catalogne jusqu’au pays basque, ainsi qu’en Andorre et en Béarn.
Il est animé chaque année par Elisabeth De Pastor, qui porte pour l’occasion un tenue typique catalane.
La manifestation d’Osséja, vieille de presque trente ans, se déroule immuablement l’avant dernier dimanche de juillet, selon un calendrier établi par la fédération catalane rassemblant six villages de Catalogne et d’Andorre.
Si les règles du concours sont restées traditionnelles (déroulement des épreuves et tenue régionale exigée) les concurrents, par contre, appartiennent tant au monde de l’élevage qu’au milieu sportif du dressage du chien de berger.
Le concurrent occupe un poste fixe sur une estrade à partir duquel il commande son chien ; ce dernier doit déplacer un lot d’une vingtaine de brebis au travers d’un parcours d’obstacles recréant les conditions d’un travail quotidien à la ferme. Ce concours offre au public un spectacle à la fois original et révélateur de la réalité d’une association authentique entre l’homme et le chien.
La manifestation est aussi l’occasion de proposer aux visiteurs un éventail des productions de l’élevage local ainsi que des animations basées sur la relation entre l’homme et l’animal.
Cette année, c’est un concours marquant pour les organisateurs, car il se passe quelques semaines après le décès de Louis Esteva qui lancé ce concours international de chiens de berger il y a 32 ans et l’a présidé pendant plus de 15 ans. Paul Libmann, qui lui à succédé, il y a déjà une quinzaine d’année lui rend hommage.