Le collectif « Oui au train de nuit » a rassemblé une trentaine de participants vendredi 11 août en gare de Cerbère pour demander plus de trains de nuit. Le maire de Cerbère Christian Grau était accompagné de son équipe municipale. Le Vice-Président aux Transports d’Occitanie Jean-Luc Gibelin et la CGT Cheminots étaient présents eux aussi pour attirer l’attention sur les difficultés inédites qui restreignent la circulation des trains entre les gares frontières. Depuis un an, le train de nuit n’est plus autorisé à traverser la frontière pour atteindre son terminus Portbou. Les TER et le fret sont également impactés à divers degrés.
Certaines directives européennes remettent en cause le concept de gare internationale tel qu’il a été défini dès 1922 : les gares frontières ont été chargées, durant 100 ans, d’accueillir les trains du pays voisin sans leur imposer les normes nationales.
Désormais, chaque pays peut choisir d’imposer un niveau de langue. Les pays peuvent aussi exiger une double homologation des trains. Cela peut aller loin : entre les gares frontières de Hendaye et Irun aucun train voyageur ne circule depuis des mois, à cause de la double homologation exigée. Cela laisse craindre une évolution négative pour Cerbère-Portbou.
Interpellée, l’UE a déjà répondu qu’elle « étudiera les possibilités d’assouplir les régimes linguistiques ». Chaque État peut aussi réduire ses exigences de son coté. Les manifestants appellent donc les décideurs nationaux et européens à agir pour les gares internationales. Le maire de Cerbère a lancé un appel en ce sens : « c’est un problème national et européen qui affecte directement notre commune ».