Le Collectif d’usagers CUSEC créé en avril 2014 soutient un passage en RÉGIE PUBLIQUE, et un Service démocratique et solidaire de l’EAU, avec une véritable participation des citoyens-usagers. Il en appelle aux élus pour que l’argent de l’eau serve exclusivement à l’eau, et leur demande de se positionner de manière claire et responsable sur l’avenir du Service Public de l’Eau.
Une Réunion Publique est programmée le Jeudi 13 novembre, en la salle polyvalente de Vernet-les-Bains.
Le Service Public de l’EAU et de l’Assainissement de la Vallée du Cady est délégué depuis 40 ans à la société privée « SAUR » dont les contrats arriveront à échéance fin juin 2015.
Avec une augmentation de 42% de la facture d’eau entre 2008 et 2013, le prix du service de l’eau sur notre vallée atteint le record du Département.
Les audits en cours des contrats du délégataire se déroulent dans la plus grande confidentialité, alors qu’une information, voire une consultation de la population, sur les enjeux, les scénarios et les choix, est indispensable avant toute décision, dans un esprit de transparence démocratique.
Le Collectif d’usagers CUSEC créé en avril 2014 soutient un passage en RÉGIE PUBLIQUE, et un Service démocratique et solidaire de l’EAU, avec une véritable participation des citoyens‐usagers. Il en appelle aux élus pour que l’argent de l’eau serve exclusivement à l’eau, et leur demande de se positionner de manière claire et responsable sur l’avenir du Service Public de l’Eau.
POUR UN SERVICE EFFICACE, ÉCONOME RESPECTUEUX DE LA RESSOURCE
Chaque année, en moyenne, sur les 250 000 m3 d’eau prélevés dans le Cady et traités au chlore, 100 000 m3 n’arrivent pas jusqu’au compteur des usagers. La priorité de l’investissement doit être la réduction des « pertes d’eau » qui pèsent sur la facture des usagers et gaspillent la ressource : notre collectivité a le devoir de se doter d’un Plan Global de Gestion et de renouvellement des réseaux et des installations existantes, ce qui n’apparaît pas être le cas aujourd’hui.
Les canalisations vieillissantes sont corrodées et peu remplacées. La qualité d’usage de l’eau est en baisse, du fait des traitements préventifs, du mauvais goût et des précipités métalliques coulant au robinet.
Suivant les secteurs, nombreux sont ceux qui achètent de l’eau en bouteille pour la boisson.
Des investissements sophistiqués et coûteux sont prévus pour pallier à ces défauts : forages pour réduire les prélèvement d’eau de surface, traitement supplémentaire au calcaire pour neutraliser l’acidité et limiter la corrosion. Ces dépenses importantes, payées par les usagers‐contribuables (factures d’eau, taxes et subventions) vont dans le sens d’une augmentation continue de la facture : les vieilles canalisations resteront à changer, les taxes sur les prélèvements augmenteront, et il faudra payer, gérer et entretenir ces nouvelles installations de plus en plus complexes.
Les fuites d’eau potable sont alourdies par des pertes ou des usages d’eau non facturés et non répertoriés.
Les 40 000 m3 perdus et non comptés dans les fuites ne peuvent pas être uniquement consommées « pour les besoins du service ». Concernant l’assainissement, des « Eaux parasites » partiellement identifiées sont déversées dans les réseaux et traitées à la station d’épuration. L’ensemble de ces écarts pèse sur les frais de gestion du Service et entraîne des dépenses indues pour les usagers.
Il est vital que l’eau reste accessible à tous suivant ses moyens. Sa tarification doit inciter aux économies de la ressource: tarification progressive de l’abonnement et du mètre cube en fonction du niveau de consommation.
UNE PARTICIPATION CITOYENNE, UN FONCTIONNEMENT DÉMOCRATIQUE
Les citoyens ont confié la gestion de leurs installations publiques aux élus locaux. Ils ne s’en désintéressent pas pour autant, et exigent l’information qui leur est due et leur place dans les débats. Quel que soit le mode de gestion futur (délégué ou en Régie Publique), un collège des usagers doit y être créé, présent, consulté, et participer à la réflexion et aux analyses avant les prises de décisions.