Francis Daspe, co-secrétaire départemental du Parti de Gauche 66 nous communique sous le titre : « Porter des orientations écosocialistes aux états généraux du rail » avec prière d’insérer :
« Le Parti de Gauche 66 souhaite que les états généraux du rail et de l’intermodalité à l’initiative du Conseil régional qui se déroulent jusqu’au mois de juillet soient l’occasion de choix politiques clairs. Ces choix doivent être guidés par un triple objectif : satisfaire l’intérêt général, répondre aux besoins des gens, garantir l’égalité des territoires.
Parce que le PG 66 fait le choix de l’intérêt général, il s’oppose aux projets inutiles et coûteux comme la LGV Montpellier-Perpignan qui, dans le scénario initial, coûte plus de 5 milliards d’euros pour un gain de temps dérisoire, sans garantir la continuité du fret jusqu’en Espagne et la desserte régulière de la gare de Perpignan.
Parce que le PG 66 fait le choix de satisfaire les besoin quotidiens des populations, il demande que la priorité soit donnée aux lignes secondaires TER Rivesaltes / Axat / Quillan, Elne / Céret, Perpignan / Villefranche-de-Conflent, Latour de Carol / Toulouse.
Parce que le PG 66 défend l’aspect patrimonial du Train jaune, il demande qu’il soit intégré à la convention TER pour lui garantir une mission de service public d’avenir.
Parce que le PG 66 porte un projet écosocialiste, il fait du fret sa priorité sur toute la ligne Nîmes-Perpignan, en particulier sur le tronçon Béziers-Perpignan, pour achever la connexion avec l’Espagne. Cela permettra de désengorger le réseau autoroutier des poids lourds, pour une meilleure sécurité et moins de pollution et de faire décroître notre dette écologique et en énergie carbonée.
Parce que le PG 66 défend une modèle de développement des territoires ruraux équilibré à l’opposé de la métropolisation favorisée par la loi NOTRe et fondée sur l’étalement urbain, il s’oppose à la construction de gares à l’extérieur des villes de Montpellier et Nîmes prévues à La Mogère et à Manduel, se félicitant que le projet d’une gare TGV à Rivesaltes semble définitivement abandonné.
Parce que le PG 66 est viscéralement attaché à la notion de service public, il attend des mesures concrètes pour conforter le transport ferroviaire : en terme de fréquence, de cadencement et de régularité, en terme de sécurité et de fiabilité, en terme de correspondances et d’intermodalité, en terme de tarification incitative, en terme de présence humaine par l’ouverture de gares et de guichets etc.
Parce que le PG 66 est lucide, il craint cependant que ces états généraux ne conduisent au final, à rebours des intentions affichées, à accompagner les politiques nationales d’austérité et de transferts de compétences, à accentuer le désengagement des pouvoirs publics, à en gager la privatisation progressive du transport ferroviaire de voyageurs (en commençant par les trains de nuit comme celui de Cerbère), à ouvrir encore davantage la voie à des financements par partenariat public privé, à accélérer la mise en concurrence avec les compagnies aériennes à bas coût, les bus Macron ou les transporteurs routiers.
Pour que ces états généraux du rail et de l’intermodalité ne soient pas un simple écran de fumée et donnent un sens à la politique régionale des transports, nous nous engageons à porter ces orientations lors des prochaines réunions qui auront lieu dans les Pyrénées-Orientales, à Prades (lycée Renouvier) le mardi 10 mai, à Perpignan (lycée Picasso) le jeudi 2 juin, à Céret (cinéma Le Cérétan) le lundi 4 juillet. Le PG 66 y défendra un service public ferroviaire centré sur la densité du maillage territorial, le développement du fret rail national et international et le maintien d’une présence humaine dans les gares. »