Francis DASPE, co-délégué régional du Parti de Gauche en Languedoc-Roussillon sous le titre « Roms : et si c’étaient des hommes ? » nous prie d’insérer :
La municipalité de Perpignan a ordonné le démantèlement d’un camp de Roms. Nous ne pouvons que nous émouvoir à la description des conditions de vie abominables dans lesquelles ces familles de Roms vivaient. Vouloir éradiquer ce cadre de vie inhumain peut s’entendre.
Mais le Parti de Gauche 66 exprime un profond malaise. Rien n’est indiqué sur ce que sont devenues ces familles Roms dont on nous indique que certaines sont parties précipitamment à l’arrivée des tractopelles municipaux. Le PG 66 s’interroge : où sont passées ces enfants, ces femmes et ces hommes ? Raser un camp reste du domaine du matériel. Mais faire fuir des personnes dans la plus grande précarité relève de l’humain, richesse la plus précieuse que nous partageons tous.
Le PG 66 dénonce ce froid sentiment d’indifférence qui semble avoir présidé à cette opération. La municipalité de Perpignan peut-elle nous informer de ce que sont devenues ces familles de Roms ? S’est-elle préoccupée de ce qu’elles deviendraient ? Car nous ne pouvons nous empêcher de songer en cette période de repères troublés, au titre de l’ouvrage de Primo Lévi écrit au retour de l’expérience des camps de concentration : « Si c’est un homme ». Les Roms sont des hommes à part entière, comme tout un chacun.