Ces 6 et 12 janvier la FLAREP – Fédération pour les langues régionales dans l’enseignement public – a été successivement reçue, à sa demande, par le ministère de l’Éducation nationale et celui de la Culture, afin de faire part de ses inquiétudes sur l’insuffisance de moyens consacrés aux langues régionales dans la perspective de l’application de la loi Molac de “protection patrimoniale des langues régionales” adoptée le 21 mai 2021. Les délégations de la Fédération se sont entretenues avec des responsable de la DEGESCO (sous-directrice à l’innovation, aux formations et aux ressources, chef des contenus pédagogiques et des langues et chargée d’études langues vivantes régionales) auxquels elles ont demandé davantage de postes aux concours (CAPES et CRPE bilingues) et des moyens ministériels dédiés à l’enseignement des langues vivantes régionales afin de respecter l’article 7 de la loi qui institue la généralisation de l’offre d’enseignement de langue régionale. Ce dont nous sommes très loin encore. En 2023 seuls 18 postes de CAPES sont ouverts pour 50 départements et une quinzaine de langues ! Un nombre de postes d’enseignants de langue régionale insuffisant au vu des objectifs fixés par la loi.
Au ministère de la Culture, la réunion de travail s’est tenue avec la conseillère de la ministre en charge des langues régionales, le délégué général à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), et le chargé de mission langues de France et d’Outre mer. La DGLFLF qui assure la coordination des travaux du Conseil national des langues et cultures régionales institué par Jean Castex a informé la FLAREP des discussions en cours avec le cabinet de la première ministre pour proposer des mesures et dispositifs concrets visant à déployer une politique interministérielle en faveur des langues régionales. La FLAREP, membre du CNLCR, a rappelé les besoins en formation et postes d’enseignants, a demandé une présence chiffrée des langues régionales dans les cahiers des charges des programmes des médias publics (Radio France et France 3) et la publication annuelle, comme c’est le cas pour la langue française, d’un rapport sur la situation des langues régionales.
Les responsables ministériels et la FLAREP ont convenu de se revoir régulièrement pour maintenir le dialogue et vérifier l’avancement des questions en suspens.