Le groupe Vivarte c’est : 16 marques dont La Halle, André, Naf Naf, Minelli, San Marina, Kookaï, Caroll, Pataugas, Chevignon, etc., 4 500 points de vente, 17 000 salariés. Mardi 7 avril , le Groupe annonçait froidement la suppression de 1 604 postes, avec la fermeture de 174 magasins sur 320 pour l’essentiel des Halles aux Vêtements. 34 magasins devraient aussi fermer avec une centaine de suppressions de postes. Le 20 Mai, Vivarte réitérait l’opération par l’annonce de fermetures de 22 magasins Défi Mode.
La spéculation jouerait-elle contre l’emploi ?
C’est bien humain et naturel, quand la foudre doit tomber chacun prie Jupiter pour qu’elle ne s’abatte pas sur soi ! C’est ce que devaient espérer les 12 salariés des deux Halles de l’avenue d’Espagne à Perpignan… Brutalement, le Groupe Vivarté, propriétaire de ces deux magasins de prêt-à-porter et chaussures vient d’annoncer leur fermeture en Septembre. Coup dur pour la douzaine de salariés ! Un beau cadeau de vacances…
Pourquoi ?
Le groupe accusé prés de 3 Milliards de déficit provenant pour l’essentiel de la dette de rachat du Groupe par le fonds britannique Charterhouse. Octobre 2014, cette dette de 2,8 Milliards a été restructurée en rachat de créances par des fonds de pensions et d’investissements anglo-saxons ( Alcentra, Babson, GoldenTree et Oaktree) Le Conseil d’Administration de Vivarté est passé dés lors sous contrôle de ces fonds créanciers, devenus actionnaires. C’était sans compter sur la froide « logique » financière qui les motivent ! L’indécence ? 2014, plus d’un milliard d’euros d’intérêts auraient été versés à leurs actionnaires, de sources syndicales. Selon le Monde de l’Economie, leurs représentants au conseil d’administration toucheraient chacun 250 000 euros de jetons de présence ! De là à retenir cette simple analyse, la spéculation financière internationale tuerait-elle l’emploi en France? Il n’est pas un jour sans qu’on nous rabatte les oreilles avec la crise, un retour imminent de la croissance ? Il faut faire des efforts, travailler plus longtemps, payer plus d’impôts… Qui peut le croire ? A la fin qui paye la note ? La crise n’affecterait-elle que les modestes et les classes moyennes ?
Qu’adviendra-t-il des autres enseignes du Centre Ville de Perpignan ?
Le groupe Vivarté serait entrain de vouloir renégocier le montant des loyers des locaux occupés par ses magasins du centre ville. L’affaire aurait été portée devant le Tribunal de commerce de Perpignan…