Vendredi 12 octobre, la Conférence des maires qui se déroule traditionnellement dans l’amphithéâtre de l’Hôtel d’Agglo de Perpignan Méditerranée Métropole (PMM), a reçu une délégation de dirigeants représentant le site de Saint-Charles International composée de : Henri RIBES, président du Syndicat National des Importateurs et Exportateurs de Fruits & Légumes (SNIEFL), Christian SOLER, producteur bio et président de la coopérative Teranéo, Cyril GORNES, directeur général de Saint-Charles International, et Bruno KOTHE, président du Syndicat des Transporteurs Publics Routiers des Pyrénées-Orientales (FNTR’66).
Chaque intervenant, au fil de la présentation du site, a pu s’exprimer sur sa branche d’activité, soulignant à tour de rôle les atouts et les handicaps du secteur.
Christian SOLER a remercié PMM d’avoir mis à disposition un foncier non négligeable (1ère et 2ème tranche de la zone dite « Mas Orline »), tout en rappelant « la nécessité de bâtir un Pôle logistique ».
Henri RIBES a indiqué le poids de la concurrence espagnole (Algeciras, Andalousie), tout en mentionnant que « la production reste locale et représente 90% des tonnages ».
Cyril GORNES a précisé que « le développement sur l’Export est particulièrement dynamique (…). Tous les fruits et légumes « phares » sont soumis aux contrôles phytosanitaires, suite à une règlementation européenne qui s’est accrue depuis l’an passé, notamment sur la tomate (…). En janvier 2018, les contrôles ont été effectués à Algeciras, ce qui a entraîné un affaiblissement de nos activités, mais dans un courrier daté du 11 septembre 2018 le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation nous a rassuré en nous confirmant qu’à l’avenir le contrôle technique sur les tomates et l’ensemble des filières de végétaux provenant du Maroc, et destinés à la France, se fera à Perpignan », depuis le Marché International Saint-Charles (MISC). Pour Cyril GORNES il est clair que « les objectifs poursuivis ne doivent pas s’écarter de l’intérêt général ».
Avec l’intervention de Bruno KOTHE, il a bien évidemment été question du transport des marchandises, du fret : Jean VILA, conseiller communautaire et maire de Cabestany, a soulevé la question du transport par rail : « Le trafic routier a été abordé de manière intéressante, pourquoi des accords n’ont-ils pas été mis en place avec la SNCF ? », devait-il interroger.
Jean-Marc PUJOL, président de PMM, maire de Perpignan, lui a répondu « qu’aujourd’hui cela est impossible car il n’y a que trop peu de locomotives en Europe qui puissent répondre aux normes ferroviaires de l’Espagne ». Ce à quoi Bruno KOTHE a rajouté que « pour les accès en frigorifique, par exemple, nous n’avons pas le service adapté ».
Un bilan précis sur Saint-Charles International a permis aux uns et aux autres, élus et chefs d’entreprise, décideurs et décisionnaires, de faire un tour d’horizon complet et passionnant du site remarquable, qui s’étire sur 70 hectares et accueille quotidiennement 3 000 des 13 000 camions au passage du Perthus… En quarante-cinq années, de 1971 à 2016, l’évolution en tonnage du volume traité sur le MISC est passée annuellement de 103 437 tonnes à 1 766 111 tonnes !
Depuis la création de Saint-Charles Export en 2007 – dont PMM est l’un des membres fondateurs – les entreprises de la plateforme ont quasiment doublé leurs ventes à l’export, principalement en Europe, mais aussi sur certains pays-tiers. Pour ses actuels dirigeants, il convient donc de mettre en avant la progression des chiffres, que ce soit en volume ou en valeur (+95%, soit 377 millions d’euros, et +93,9% en volume, soit + 316 660 tonnes entre 2006 et 2016/ Statistiques des Douanes).
Les chefs d’entreprise évoluant sur le site de Saint-Charles International ont tenu à préciser devant le président de PMM, Jean-Marc PUJOL, et les maires du territoire de la Métropole participant à cette Conférence « qu’avec la réalisation des différents aménagements en cours et la concrétisation d’un Centre de Contrôle pleinement fonctionnel, nous avons ensemble et aujourd’hui l’incroyable opportunité, au regard des évolutions réglementaires qui s’imposeront à tous les États membres en décembre 2019 sur l’ensemble des végétaux importés, de permettre à Saint-Charles de conforter son atout de plateforme de sécurité agro-alimentaire incontournable en Europe dans le négoce, le transport et la logistique des fruits et légumes frais ».