Du vendredi 1er au dimanche 3 juillet 2016, trois journées de fête intitulées « On a marché sur la Têt », sur les berges du fleuve, ont célébré le projet d’aménagement du territoire reliant Perpignan à Canet-en-Roussillon sur trente kilomètres le long des eaux de la Têt.
Depuis des décennies, les berges de la Têt ont toujours constitué un enjeu politique, humain et social, des défis, des paris, sans pour autant que les nombreux projets annoncés, médiatisés, parfois il est vrai extravagants, ne soient réalisés. Tous, ou presque, ont avorté en chemin, dans le lit de la rivière, avant d’arriver à bon port, tandis que 200 kilomètres plus au nord, à l’est, à Montpellier plus précisément, un certain Georges Frêche, député-maire socialiste, réussissait à voir le bout du Lez en l’arrimant à la Méditerranée … Montpellier, désormais, grâce à lui, à son Port-Marianne.
On se souvient d’un certain Alain Marti, alors adjoint au maire de Perpignan Paul Alduy et conseiller général (du Vernet), c’était dans les années 80, qui avait imaginé faire du fleuve Têt, dans sa traversée du chef-lieu des Pyrénées-Orientales, une sorte de base nautique, avec ses bateaux, ses engins de loisirs, des terrasses de café, ses clubs de plage et sportifs liés à des activités maritimes. Alain Marti, passionné de mer au volant de sa « cigarette » (bateau offshore), ou sur un voilier, avait un projet qui tenait véritablement la route, le fleuve en l’occurrence.
Plusieurs décennies plus loin, plus tard, c’est le projet « Es Têt » qui prend le relais, porté par le sénateur et 1er vice-président de la communauté urbaine Perpignan Méditereranée Métropole, François Calvet, dans le cadre d’un ambitieux programme territorial.
Celui qui est aussi maire du Soler – et qui donc a la Têt parfaitement sur les épaules – François Calvet, a voulu à son tour mettre en valeur ce « rivage », au cœur de notre territoire et de sa cité historique.
Pendant trois jours de fêtes – du vendredi 1er au dimanche 3 juillet 2016 inclus – plusieurs centaines de Perpignanaises et de Perpignanais se sont prêtés au jeu de la manifestation « On a marché sur la Têt », ancrée sur les berges du fleuve, aux côtés d’élus (Jean-Marc Pujol, maire de Perpignan et président de la communauté urbaine, en Têt !), d’artistes, de disc-jockeys aussi !
Tout a commencé le vendredi en début de soirée, par un bivouac musical planté en contrebas de l’avenue Torcatis, où d’ailleurs a été donné le coup d’envoi de ces trois jours d’animations destinées à promouvoir le projet territorial lequel, concrètement, va s’étirer sur une trentaine de kilomètres reliant les communes de Saint-Féliu-d’Avall et de Canet-en-Roussillon, via un aménagement qui comprend autant de défis que de solutions pour améliorer sensiblement le quotidien des habitants du territoire concerné, tant dans leur mobilité que dans leurs déplacements professionnels et/ou pour leurs loisirs. C’est en quelque sorte avec un territoire apaisé, rythmé bien sûr par la Têt, un espace cyclable et « recyclable » que les auteurs et concepteurs de « Terra Nostra » (le nom générique du programme dans sa version globale) veulent nous familiariser, nous éduquer, en inventant un avenir valorisant prenant écho sur notre formidable patrimoine.
Pendant ces trois jours, le public est venu en quantité et en qualité : se rafraîchir, s’amuser, s’informer, participer… et rêver ! Le tout dans une ambiance estivale. Chacun a pu, à sa manière, s’approprier le fleuve historique qui dessine dans sa traversée de Perpignan des espaces remarquables, par ses courbes et ses dimensions. L’exposition « Es têt » a été un formidable lieu d’échanges et de rencontres, prolongé par des randonnées insolites à la (re)découverte d’un site authentiquement unique !