C’est la première plateforme européenne de commercialisation. Elle pèse 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaire annuel et 2 500 emplois.
Le 23 janvier dernier, Saint-Charles Export a tenu une conférence de presse, mêlant cérémonie de vœux aux décideurs, économiques et politiques, bilan annuel 2014, prospectives, etc.-etc. un rendez-vous très couru qui a permis également de mettre en avant son évolution et, pour son président, Jean-Pierre Bourquin, d’affirmer que « se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite ».
La preuve en est faite par Cyril Gornes, directeur de Saint-Charles Export, qui a présenté le bilan 2014 du Groupement, ainsi que la politique menée avec succès depuis 2007 et qui s’articule autour de :
– la participation aux principaux salons de la filière
– les missions exploratoires menées par un groupe d’experts représentant l’importation/exportation, la production/expédition, la logistique et le transport pour mieux comprendre les marchés et présenter l’offre globale de Saint Charles Export
– les réceptions d’acheteurs, avec notamment les Tchèques, Polonais, Hollandais reçus en novembre dernier.
Les résultats sont là : une progression de 72,48% en valeur soit + 288 millions d’euros !, et de 77,2% en volume soit encore + 260 185 tonnes, de 2006 à 2013. La méthode porte donc ses fruits.
On peut constater que des marchés tels que l’Allemagne et l’Italie, pourtant très mâtures, ont enregistré des résultats plus que significatifs : +101% pour le premier et +82% pour le second.
Saint Charles Export met également en avant la synergie créée entre les adhérents et les institutionnels en premier lieu, mais aussi l’ouverture à d’autres régions. L’offre présentée inclut ainsi les entreprises productrices du sud de la France. Une action « fruits d’été » en juin, et une action « pommes/ salades » en septembre sont ainsi prévues en collaboration avec la Chambre Régionale d’Agriculture de PACA (Provence Alpes Côte d’Azur).
Cette offre globale permet de proposer aux acheteurs export un portefeuille complet intégrant l’ensemble de la segmentation qualité/ prix.
Une véritable dynamique s’est installée au fil du temps, la preuve en a été donnée par Georges Jordan, CCEF (Conseiller du Commerce Extérieur de la France), qui a évoqué un bilan selon lequel la première région (exception faite de l’Ile-de-France) en matière d’accompagnement des PME à l’export était… le Languedoc Roussillon.
Sur les transports, les avis sont unanimes sur l’importance du rail, et du combiné en particulier. Sans pour autant oublier les difficultés liées à ce secteur, particulièrement en France.
Les témoignages de professionnels exerçant sur la plate forme Saint Charles Export se sont ensuite succédé :
– Henri Ribes, président du SNIFL (Syndicat national des importateurs-exportateurs de fruits et légumes) : « Saint Charles International qui exportait depuis longtemps a bénéficié de la dynamique générée par Saint Charles Export, les résultats sont au rendez-vous ! ».
– Michel Guallar, président de la Chambre d’Agriculture des Pyrénées Orientales, a souligné, lui, que « protéger les productions locales signifie aussi les développer sur l’ensemble des marchés… Il y a une forte évolution de Saint Charles Export, et cela marche. La notion de groupe permet d’évoluer dans un contexte difficile pour l’agriculture. En étant en contact avec tous ces acheteurs, nous pouvons prendre conscience de ce que nous devrons produire dans les cinq à dix ans dans ce département. Et nous avons le territoire suffisant pour mettre en place des productions destinés aux consommateurs de la planète ». Le président se montre également attaché à la démarche qualité qui est selon lui un atout essentiel pour aborder les marchés internationaux.
– Léopold Médina, président d’honneur de la FNTR-FNTV 66, a évoqué « La montée en puissance du trafic sur Saint Charles fait que nous sommes en pénurie de camions sur le territoire en périodes de pointe. Le chantier combiné est donc une chance, mais aussi un challenge au niveau de l’économie régionale et pas simplement pour les transporteurs qui en sont les principaux clients. »
– Enfin, Jean-Pierre Bourquin a repris la parole pour déclarer : « Nous éprouvons une légitime fierté pour la démarche engagée, car nous sommes dans le vrai, et nous avançons notamment grâce à la puissance de la logistique et du transport de la plateforme. Saint Charles Export fonctionne, car tout le monde se serre les coudes et nous avons enregistré des résultats au-delà de nos ambitions ».
Ce point presse a également été l’occasion de faire le point sur le programme européen de mobilité professionnelle, avec deux témoignages de stagiaires, l’un salarié, l’autre demandeur d’emploi, qui ont illustré, si besoin en était, l’importance pour eux de cette immersion de deux semaines à l’étranger :
– Le salarié d’Anecoop France a pu pour la première fois se familiariser avec l’Espagne, via un séjour au sein de la maison mère « une immersion totale et une expérience enrichissante dont je me souviendrai toute ma vie ».
– La demandeur d’emploi a effectué son stage chez Heep en Allemagne « j’ai pu travailler dans une équipe sympathique qui m’a permis d’avoir accès à tous les services et d’apprendre à connaitre le rythme de travail allemand ».
Elle a su rebondir à son retour en trouvant un emploi dans l’une des coopératives départementales.
Le tout accompagné par Alfmed, Académie de langues France Méditerranée, membre associé de Saint Charles International qui a participé à cette initiative via la prise en charge des formations linguistiques, culturelles et professionnelles réalisées avant chaque départ en mobilité.
Saint-Charles International est la première plateforme européenne de commercialisation, de transport et logistique de fruits et légumes. Située à Perpignan, dans les Pyrénées-Orientales, elle pèse 1.6 milliard d’euros, 1 500 000 tonnes de fruits et légumes, pour 2 500 emplois. Les flux sont principalement d’origine méditerranéenne.
Saint-Charles International est au centre d’un dispositif départemental global (la plateforme multimodale MP²) incluant notamment le terminal portuaire de Port-Vendres (270 000 tonnes traitées), le distriport du Boulou, le chantier combiné de ferroutage de Perpignan.
