C’est dans la commune de Planèzes, à la maison Loubet de Sceaury, que Soledad, de la compagnie « Marie est de la Nuit » avec ses amis, a élu domicile en ce dimanche 10 décembre pour mettre en place son atelier de danse. Nombreux, tout au long de l’année, ils sont de véritables moments de création artistique.
En ce jour, une expérience nouvelle a vu le jour. Allier la danse avec la diction de poèmes, de prose. C’est notre ami Georges Bernadas qui s’est prêté à cet exercice. La chose, il faut bien le dire, n’était aisée pour personne.
Rencontre entre le texte et la danse
Marion Mauran, Lluis Llach, Federico Garcia Lorca, ont été les écrivains et poètes qui ont laissé leurs textes à l’attention des danseurs. Par la voix de Georges, ce sont donc des lignes de Français, de Catalan, d’Espagnol, sur lesquels l’expérience a eu lieu. En fait, c’est un flux d’idées qu’il est nécessaire de savoir interpréter sans barrières. Les danseurs occupant les temps morts dans les lectures, pour aller au bout de leur imaginaire.
Ce sont deux chemins parallèles qui sont menés avec un aller-retour qui dénote la symbiose qui peut exister entre deux mondes que rien ne semble pouvoir conjuguer. Pourtant, pour ce que nous avons pu en juger, le miracle a bien eu lieu.
Soledad et Georges
Cette rencontre entre la danse, la gestuelle qu’elle entraîne et les textes, nous font mieux apprécier que le silence n’est pas le vide. Qu’il peut continuer d’exprimer des envies, des idées. Et que ce flux d’idées, ne demande qu’à être interprété.
Si beaucoup de travail reste encore à faire pour Soledad et ses amis, pour que cette recherche acquière une meilleure cohérence, cette dernière doit garder une part de mystère. Et c’est dans le temps que les choses se passent, où le brassage, au-delà des refrains connus sur l’impossibilité d’avancer dans ce sens, pourra se réaliser.
Nous savons que pour exister, la création doit être libre, et pas sujette à une quelconque pression, fusse-t-elle celle d’un public.
La recherche permanente de la créativité est une richesse à valoriser, car elle est source de tous les progrès humains.