La pollution de l’air est un problème de santé publique reconnu par le Conseil d’État qui a condamné l’État pour non respect des normes de qualité de l’air. Perpignan, comme d’autres grandes agglomérations françaises, ne respectent pas les niveaux requis des polluants réglementés. Alternatiba66 demande au préfet des Pyrénées Orientales la mise en œuvre d’un PPA (plan de protection de de l’atmosphère) pour l’agglomération, afin de garantir à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé.
Pour répondre à l’injonction du Conseil d’État, le gouvernement a renforcé les obligations législatives pour lutter contre la pollution de l’air, en promulguant la loi Climat et Résilience. Dans ce contexte, les grandes agglomérations dont Perpignan fait partie, devront mettre en place une ZFE (Zone à Faibles Émissions), sous certaines conditions. Un dispositif qui logiquement doit s’inscrire en complémentarité d’un PPA.
A noter que Perpignan fait partie des quelques agglomérations qui ne disposent pas encore d’un PPA, alors que les indicateurs de qualité de l’air mettent en évidence des dépassement des valeurs limites réglementaires des polluants ou de certains objectifs de qualité. Point critique, ces dépassements sont enregistrés, bien que les périodes de confinement du fait de la pandémie aient atténué les émissions de polluants..
Dans ce contexte Alternatiba66 demande au préfet des Pyrénées Orientales de mettre en œuvre prioritairement et avant tout autre cadre d’action, un PPA volontariste, pour protéger les habitant(e)s de l’agglomération.
Un PPA s’articulant sur des mesures réglementaires et des mesures volontaires complémentaires.
Parmi les mesures réglementaires, un arrêté de régulation des flux et des vitesses de circulation sur le tronçon d’autoroute qui traverse l’agglomération, serait de nature à réduire les sources externes de pollution.
Parmi les mesures volontaires, un simple report des flux de circulation dans la ville ne permettra pas de résoudre globalement ce problème, il est donc indispensable de favoriser le transfert modal notamment en déployant un réseau de transport en commun rapide et fiable. Perpignan fait partie des rares agglomérations de cette taille qui ne disposent pas de lignes en site propre (BHNS ou TRAM) ni de Réseau express métropolitain.