Au moment où l’agglomération Perpignan Méditerranée Métropole élabore son plan de lutte contre la pollution de l’air, Alternatiba66 dénonce l’intensité du trafic poids lourd sur l’autoroute A9 et les pollutions induites pour l’agglomération. en réalisant un comptage de ce trafic poids lourd.
L’association enjoint le préfet de prendre les mesures nécessaires, socialement justes, pour préserver la santé publique du territoire et le climat.
La réglementation nationale résultant de la loi Climat et Résilience a conduit la communauté urbaine de Perpignan à mener une réflexion pour mettre en œuvre des mesures de réduction des polluants atmosphériques afin de respecter les normes pour les polluants réglementés.
Le bilan annuel sur la qualité de l’air d’ATMO Occitanie est clair :
« Dans l’agglomération de Perpignan, la pollution au dioxyde d’azote est principalement liée au transport routier. Les zones les plus touchées se situent majoritairement dans le voisinage d’axes importants (autoroute, rocades, voies sur berges) et le long des voies dont la configuration étroite favorise la concentration (effet « canyon »), axes fort trafic de traversée de la ville. »
Une étude du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) datée de 2016, soulignait que le trafic poids lourd de traversée des frontières était deux fois plus important dans les Pyrénées que les Alpes. Sur le tronçon de l’A9, traversant le territoire de l’agglomération de Perpignan, le trafic poids lourd était de 10 000 camions/jour.
Le bilan du trafic poids lourd de l’A9, publié cette année par l’Insee, relève 12600 camions/ jour entre la frontière espagnole et Narbonne, un trafic en augmentation de 26 % en seulement 6 ans et de 6,7 % entre 2021 et 2022.
Pour alerter de cette situation critique pour la santé publique et le climat, Alternatiba66 a réalisé une action de comptage des camions sur le pont du Chemin des Jardins au dessus de la D 900 et de l’autoroute A9 du 18 juin 22h au 19 juin 22h.
Équipés de compteurs , 26 adhérents de l’association se sont relayés pour au final dénombrer le passage de 16 034 semi remorques en 24h, un bilan alarmant pulvérisant les dernières données statistiques.
Une telle intensification du flux routier ne peut se prolonger si on veut garantir à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Une analyse approfondie des conséquences sur la santé pulmonaire des enfants et des personnes vivants à proximité de ce trafic, mériterait d’être documentée.
Une réduction de la vitesse pour tous les véhicules sur la section d’autoroute et sur la D 900 situées en bordure de ville permettrait de réduire considérablement cette pollution.
Représentant aujourd’hui seulement 9 % du transport de marchandises, le fret ferroviaire.reste à ce jour une alternative trop largement négligée.
Alternatiba66 demande à Monsieur le Préfet de prendre les dispositions réglementaires qui permettront de réguler ce trafic camion dans le cadre de la promulgation d’un plan de protection de l‘atmosphère.
