EELV Pays catalan nous communique sous le titre « GAZODUC : Un projet qui enterre la transition énergétique ! » avec prière d’insérer :
« Le GAZODUC STEP, c’est 120 km de tuyau enterré entre le Perthus et Barbaira (dans l’Aude), auquel vont s’ajouter les infrastructures de maintenance et de surveillance, le tout évalué (pour l’instant) à 290 Millions d’euros.
Les porteurs de projet (TIGF pour la France et ENAGAS pour l’Espagne) souhaitent à grand renfort de documents publicitaires nous imposer cette interconnexion entre les réseaux de transport du gaz. Au nom de quoi ?
De la sécurité d’approvisionnement d’abord ! Faux, puisque la consommation est en baisse en France et devrait encore baisser au vu des nouvelles normes d’isolation des bâtiments !
Au nom ensuite de la baisse des prix liée à la mise en concurrence des expéditeurs gaziers ! Faux quand on sait que la mise en concurrence de l’électricité a même conduit à une hausse des prix (voir l’enquête parue en 2011 dans le Monde Diplomatique), ceci sans parler des effets pervers de la concurrence, à savoir la forte concentration des entreprises conduisant au Monopole.
Au nom de la possibilité de transporter du gaz d’origine renouvelable nous dit-on enfin ! Belle escroquerie quand on sait que le Gazoduc STEP accueillera du gaz algérien (pays où, la fracturation hydraulique est autorisée depuis 2013), du gaz du Qatar, du Nigeria, et par le biais des terminaux portuaires du gaz de schiste des Etats-Unis.
Quant à la garantie de préservation de l’environnement, la partie de gazoduc déjà réalisée en Espagne atteste que cette promesse restera lettre morte.
Sur les fuites de gaz, inévitables, rien n’est dit ! Dommage quand on sait que le méthane est bien plus redoutable que le CO2 pour l’effet de serre et donc le réchauffement climatique !
Ne nous laissons donc pas tromper par ces arguments fallacieux ! Sous couvert de mutualisation c’est d’ouverture au marché mondial dont il s’agit, un marché contrôlé non par des entreprises d’Etat mais par des opérateurs privés soucieux surtout de leurs profits. Ce projet, c’est en fait un soutien massif aux énergies fossiles, c’est la poursuite d’un modèle énergétique hypercentralisé et obsolète qui condamne les énergies renouvelables et enterre les accords de Paris sur le climat !… «