Depuis 10 ans Marine Martin lanceuse d’alerte du scandale de la Dépakine et fondatrice de l’Apesac, collecte des données sur l’impact transgénérationnel du Valproate. La Dépakine, cet antiépileptique du laboratoire Sanofi prescrit pendant 50 ans aux femmes enceintes épileptiques a généré des enfants handicapés avec 11% de malformations et 30 à 40 % de troubles neuro-développementaux (source Ema).
Malheureusement, elle s’est aperçue au fil du recueil d’informations, que les petits enfants Dépakine présentaient à leur tour des symptômes similaires à la génération exposée.
Elle a alerté le gouvernement et a demandé des études. Jusqu’à présent rien n’a été fait, les données recueillies par l’Apesac ont été méprisées par les autorités sanitaires. « Ce mépris pour les victimes est insupportable » selon Marine Martin. C’est ce qui l’a poussée à publier ses propres données, analysées par Catherine Hill, épidémiologiste à l’Institut Gustave Roussy, Susan Bewley professeur émérite d’obstétrique et de santé des femmes au King’s College de Londres, Alastair H. Maclennan directeur du groupe de recherche sur la paralysie cérébrale à l’université d’Adélaide et Dr Alain Braillon.
Ce travail publié aujourd’hui dans Birth Defects Research décrit 187 enfants dont les parents ont été exposés in-utéro au valproate : 23 % présentent des malformations, 44% des troubles neurodéveloppementaux.
En septembre 2021, l’Inserm missionné par le Directeur Général de la Santé a proposé un programme de recherche sur l’exposition in-utéro du valproate de sodium et aux autres antiépileptiques. Le comité scientifique de l’Inserm a rendu son rapport. L’Apesac n’a pas été associé à la réflexion des axes de recherche. Le rapport ressemble à un projet d’autodistribution de fonds entre certains des participants de groupe de travail avec beaucoup d’études et un exposé sur l’impossibilité de faire les études épidémiologiques qui pourtant s’imposent si l’on veut conduire une recherche sérieuse sur l’impact transgénérationnel du Valproate.
Cette publication internationale valide les données recueillies et conclut à la nécessité d’études sur l’impact transgénérationnel de la Dépakine.