Francis Daspe, pour la France Insoumise, nous communique sous le titre « Un meeting de Perpignan particulièrement mobilisateur pour l’Union Populaire », avec prière d’insérer :
« Le meeting départemental organisé dans le cadre de la campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon par L’Union Populaire / La France Insoumise peut se targuer d’un net succès d’estime. C’est en effet dans une salle des Libertés, à la contenance estimée à 200 places, très copieusement garnie que le meeting de Perpignan s’est déroulé ce mercredi 30 mars.
L’animateur de la soirée Francis Daspe présentait d’emblée les enjeux du moment présent. « Nous sommes à une marche de nous qualifier pour le second tour de l’élection présidentielle. La dynamique bénéficie clairement à notre candidat Jean-Luc Mélenchon, ce qui autorise tous les espoirs ».
Aurélien Saintoul, désormais élu municipal à Montrouge dans la région parisienne mais originaire du département des Pyrénées-Orientales, se livrait à un réquisitoire en règle contre la politique antisociale menée depuis cinq ans par la majorité du président des riches Emmanuel Macron. « Elle se caractérise par une succession de faux-semblants et d’hypocrisies », indiquait-il avant d’illustrer ses propos dans plusieurs domaines : les services publics, l’école, la protection sociale, l’indemnisation des chômeurs quand ceux-ci n’étaient pas tout simplement rayés des listes, les mesures vexatoires à l’encontre des allocataires des minimas sociaux. « Ni plus ni moins qu’un mépris de classe et de caste ! ».
Pour sa part Claire Lejeune, militante écologiste figure des marches pour le climat ayant rejoint le Parlement de l’Union Populaire, les urgences écologistes doivent s’imposer à l’ensemble des politiques publiques. « Le programme de l’Union Populaire, L’Avenir en commun, est clairement le levier le plus efficace pour faire émerger avec efficacité une écologie sociale et populaire ». Il est vrai que les concepts de planification écologique (partir des besoins sociaux reconnus), de règle verte (ne pas prendre à la nature plus qu’elle ne peut régénérer), de bifurcation écologique rompant avec les visions productivistes et consuméristes se situent au cœur des orientations portées par Jean-Luc Mélenchon. « Nous devons favoriser l’harmonie entre les êtres humains et la nature ».
Pour terminer, Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis, abordait la question démocratique. « Il est indispensable de refonder le contrat social. Cela passe par la convocation d’une assemblée constituante qui débouchera sur une 6° République ». Une 6° République qui doit avoir pour préoccupation principale la reconquête de la souveraineté et de l’implication populaires, conditions sine qua non pour revitaliser la démocratie. « Le peuple doit redevenir l’acteur principal de notre système politique, et pas uniquement tous
les cinq ans pour être ensuite ignoré ou méprisé comme c’est le cas avec cette monarchie présidentielle qu’est en réalité la 5° République ».
Dans une soirée riche en références historiques, nous pourrions adapter la célèbre formule de Sieyès à propos du Tiers-Etat (en remplaçant ce mot par celui de peuple), publiée dans son pamphlet au début de l’année 1789. « Qu’est-ce que le peuple ? Tout ? Qu’a-t-il été jusqu’à présent dans l’ordre politique ? Rien. Que demande-t-il ? A être quelque chose. ». Autrement dit, à construire un « avenir en commun », par le surgissement d’une révolution citoyenne les 10 et 24 avril prochains… »