Le Comité d’usagers de la ligne du train jaune nous communique sous le titre « Un train au point mort », avec prière d’insérer :
« L’inertie n’est pas qu’une force physique, elle est aussi un moyen de gestion. Rien ne change pour le train jaune, malgré un été marqué par une très forte affluence qui valide le caractère exceptionnel de cette ligne, rien ne change pour les usagers réguliers et les habitants du haut canton qui ne veulent pas se résoudre à un train charmant mais uniquement touristique. Toujours aucune décision concernant nos demandes d’horaires aménagés et de correspondances assurées. Toujours pas de tarif attractif et toujours le maintien du double tarif, inique et contre productif. La Région réfléchit à son plan de transport ferroviaire, c’est bien ! Mais la rénovation et l’exploitation en vrai TER sont des engagements de campagne de Carole Delga et de sa liste que nous entendons bien faire respecter. Nous avons participé avec enthousiasme aux États Généraux du Rail et de la mobilité initiés par la Région. Nous en attendons beaucoup mais nous pensons que quelles qu’en soient les conclusions, il est irresponsable de laisser pourrir la situation du Train Jaune en continuant à en éloigner les utilisateurs réguliers par une politique tarifaire et d’horaires inadaptée et dangereuse. Oui nous voulons une modernisation, Oui nous voulons un projet d’avenir à la fois ferroviaire et territorial, mais pendant que nous le construisons, nous voulons faire revenir les usagers dans le Train Jaune, en premier lieu, les habitants du haut canton. Ce n’est en rien contradictoire, c’est même le socle indispensable d‘un nouveau projet. La SNCF fait la sourde oreille, elle persiste à ne pas vouloir associer les usagers à la définition des horaires, elle continue, hors saison, à utiliser notre train comme variable d’ajustement pour son personnel, ce qui implique des annulations de circulations, y compris quand des groupes avaient réservé leur voyage. Les professionnels du tourisme sont outrés de cette gestion hasardeuse et anti commerciale. Ils ont raison et nous les soutenons.
Tout le monde s’accorde au moins sur un point, la matériel est au bout du rouleau. Sa rénovation rapide est l’une des conditions principales de l’avenir de la ligne. Depuis sa création le Train Jaune est entretenu et totalement rénové entre l’atelier de Villefranche et surtout celui de Béziers qui assure les opérations lourdes impossibles à réaliser sur place. La SNCF envisage aujourd’hui de fermer son atelier Biterrois et de transférer une partie seulement de son potentiel industriel à Villefranche. Ce site qui peut tout à fait accueillir de nouvelles charges ne pourra, par manque de place, assurer à lui seul l’ensemble de la rénovation.
Si l’atelier de Béziers ferme c’est, à terme, le matériel historique auquel tout le monde tient tant qui est menacé. La calamiteuse acquisition de rames neuves, les Z150, en 1991n’aura donc pas servi d’exemple ! Ces coûteuses automotrices, aujourd’hui à quai car personne n’en veut ont clairement démontré que le matériel ancien, dûment rénové est le plus adapté à cette ligne particulière et qu’aucun fabriquant de trains n’est capable de produire aujourd’hui un matériel adapté. C’est bien sur les ateliers de la SNCF de Villefranche et Béziers qu’il faut compter pour moderniser le Train Jaune.
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