René Revol (Front de Gauche’66) propose de désobéir à l’austérité…

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Sous le titre « Désobéir à l’austérité » Le Front de Gauche’66 nous communique le compte rendu de la réunion du front de gauche sur l’euro animée par rené REVOL et qui s’est déroulée jeudi 24 avril dernier à Perpignan

Le Front de Gauche lançait sa campagne dans les Pyrénées-Orientales pour les élections européennes du 25 mai prochain. Dans la circonscription du grand Sud-Ouest (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon), Jean-Luc Mélenchon, député européen sortant, sera tête de liste pour le Front de Gauche.

Le thème de cette première réunion, à Perpignan, ce jeudi 24 avril, portait la question sensible de l’Euro. René Revol, membre du Bureau National du Parti de Gauche, posait d’emblée les enjeux du débat. « Pour nous, il s’agit de rompre avec les traités européens pour refonder l’Europe ». Il proposait à cet effet une méthode, celle de la désobéissance. « Nous devons désobéir pour ouvrir un autre chemin que celui tracé par l’austérité ». L’Euro est considéré comme un outil au service de l’austérité, avec des politiques au service des banques et des rentiers. « Le tournant libéral de 1983 a constitué une rupture majeure dans les politiques économiques, avec un affaiblissement de l’intervention de l’Etat. Tous les traités, de celui de Maastricht au plus récent négocié entre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel que François Hollande n’a jamais renégocié contrairement à ses promesses de campagne, s’inscrivent dans cette logique ».

René Revol propose, non pas de sortir de l’Euro, mais plutôt de sortir de cette logique de l’euro, avec un euro fort qui handicape nos exportation, avec la priorité donnée à la lutte contre l’inflation sur la croissance et l’emploi, avec le dogme de la réduction des dépenses publiques, avec une Banque centrale européenne indépendant du pouvoir politique. « Il faut en finir avec tout cela ! », tranche-t-il en promettant de renverser la table. Contre le libre-échange, il propose « un protectionnisme coopératif et solidaire ».

« La question de la monnaie n’est pas une question de technique, c’est avant tout un enjeu politique majeur de respect de la souveraineté populaire. La monnaie est bien une fonction régalienne fondamentale qu’on ne peut pas laisser aux mains des seuls experts élevés au biberon du libéralisme décomplexé ». Des marges de manœuvre sont donc à trouver du côté de l’euro si l’on veut refonder l’Europe.