La Fédération des Conseils de Parents d’Élèves des Écoles Publiques des Pyrénées-Orientales nous communique sous le titre « Rentrée scolaire 2021 : vers un pass sanitaire dans les collèges et les lycées ? », avec prière d’insérer :
« Le 21 juillet 2021, le président de la République, Emmanuel Macron, s’y était engagé : pas de pass sanitaire obligatoire dans les établissements scolaires. Ce 28 juillet 2021, Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, annonce qu’au collège et au lycée, les élèves non vaccinés seront « évincés », si un cas de Covid est confirmé dans leur classe… Nous sommes donc passés d’une campagne d’incitation à la vaccination à l’éviction d’une partie des élèves !
Après plus d’un an de gestion hasardeuse de la crise sanitaire, élèves, parents et enseignants pouvaient attendre mieux. Ce nouveau protocole sanitaire pour la rentrée scolaire 2021 s’assimile à un tri discriminatoire pur et simple des élèves, en instaurant une école à deux vitesses, dont certains enfants vont payer cher une décision, de se faire vacciner ou non, qui relève de l’autorité parentale. Et, les inégalités scolaires, sociales et culturelles se renforceront.
Les professeurs seront en classe, et il ne faut pas se leurrer, les élèves non vaccinés qui seront isolés à domicile ne bénéficieront pas de cours à distance, comme le précise le ministère. En effet, les embauches et les moyens supplémentaires, que la Fcpe 66 réclame depuis de longs mois, ne sont pas là et auraient pourtant aider à la mise-en-place de la continuité pédagogique !
Le ministre se félicite d’avoir laissé les écoles ouvertes, mais dans quelles conditions ? Dans la réalité, les classes ferment, les élèves n’ont pas cours, et les parents jouent, encore et encore, aux apprentis sorciers en télétravail pour contribuer à l’école à la maison. Et à la rentrée, les enseignants réviseront leurs couleurs pour tenter, vaille que vaille, de mettre en œuvre les 4 scénarios du protocole sanitaire (1 = vert, 2 = jaune, 3 = orange, 4 = rouge).
Enfin, déployer 6000 à 7000 centres de vaccination « dans ou à côté » des établissements scolaires pose question. La vaccination n’est en aucun cas du ressort de l’Éducation nationale. Comment seront contrôlées les données de santé des élèves, pourtant confidentielles ? La médecine scolaire, exsangue depuis des années (trop peu d’infirmières et de psychologues scolaires), ne pourra être mise à contribution.
À un mois de la rentrée, la Fcpe 66 est très inquiète à l’annonce de ce nouveau protocole. Il faut agir avec davantage de pédagogie et de pragmatisme en faveur des élèves, et non en évinçant et en discriminant les élèves des classes. La Fcpe 66 demande au ministère de réajuster ses mesures pour ne laisser aucun élève au bord du chemin ! »