Depuis plusieurs jours, les badauds ont pu remarquer que des trous « fleurissaient » sur la zone dite du « Mas frère », lieu d’implantation de la future mairie qui fut sujet à controverse durant les élections municipales.
Les fouilles archéologiques préalables au déclenchement de la première tranche des travaux ont donc dévoilé d’anciens vestiges, qui à défaut d’être exceptionnel pour l’économie touristique de la commune n’en restent pas pour autant dénuées d’intérêt.
Elles témoignent d’une activité humaine en ces lieux sur une période importante de l’antiquité, bien en amont de la pose du linteau millénaire de la superbe abbaye Saint-Michel qui pointe son clocher au ciel Saint-Génisisen. Des traces de cultures, d’activités diverses, mais aussi d’un ancien ruisseau, agrandissent désormais la zone qui s’étend de part et d’autre de la départementale pour remonter jusqu’au jardin des moines, derrière le cloitre où des premières découvertes avaient été faites il y a de cela quelques années.
Les érudits en la matière s’accordent aujourd’hui à dire qu’elle fut en ces temps lointains l’emplacement du village originel. Même si le règlement national d’urbanisme contient certaines dispositions d’ordre public qui s’imposent sur tout le territoire, en matière de fouille archéologique et d’attribution de permis de construire, espérons que cette commune située au coeur de la communauté de communes Albères Côte Vermeille Illibéris saura préserver comme il se doit cet échantillon de notre histoire.