Tracts, rumeurs, tirs de chevrotine à l’encontre du maire socialiste, Jean-Jacques Lopez, candidat à sa succession.
Il y a eu d’abord un premier tract de Marie-Claude Grégoire, ancien maire CdC – parti catalaniste de Jordi Vera, Convergence Démocratique de Catalogne – et tête de liste contre le maire sortant, Jean-Jacques Lopez (PS), aux prochaines élections municipales des 23 et 30 mars 2014.
Sous le titre « Preuves à l’appui » (sous-titré « Le Journal qui informe »), Marie-Claude Grégoire rappelle les circonstances qui lui ont fait perdre la mairie, lors du précédent scrutin municipal, en 2008 : « Jean-Jacques Lopez a fait campagne en mettant en cause les qualités de gestionnaire de son prédécesseur, en l’occurrence moi-même, ce qui a pu troubler certains Salséens et faire basculer l’élection. La campagne électorale de 2014 n’ayant officiellement pas encore débuté (NDLR, le tract est daté du 21 février 2014), on a pu voir fleurir les mêmes allégations infondées qu’il convient aujourd’hui de corriger. Sans rentrer dans les calculs savants, il convient de porter à votre connaissance les éléments suivants (…) ».
Et Marie-Claude Grégoire revient sur son budget pendant les exercices de 2007 et 2008.
Pour Jean-Jacques Lopez : « Cela ne tient pas la route ! ». Il s’en explique : « En effet, Mme Grégoire constate qu’au 31 décembre 2008 le budget de la commune était excédentaire de 1,6 million d’€, alors qu’il l’était de 1 million d’€ au 31 décembre 2007, écrit elle. Et elle conclut, je la cite : « Pas si mal pour une mairesse qui ne sait pas gérer… ». Elle ne se souvient pas que la gestion 2008 est la mienne sur 9 mois puisque j’ai été élu en mars 2008 ! Pas trop mal, non ? Plus de 600 000€ d’économie en 9 mois pour un jeune maire… Qui dit mieux ? Je ne connais pas beaucoup d’opposants qui te font la campagne en signalant (certes de manière bien involontaire) que l’autre candidat, maire sortant, est un bon gestionnaire (…) ».
Parmi les rumeurs, lesquelles visent toutes le maire sortant, la « dernière » (en date) nous apprend que Jean-Jacques Lopez aurait été contrôlé par les gendarmes sur l’autoroute A-9 « et que son permis lui aurait été retiré sur le champ (…). C’est sa compagne qui a dû aller le chercher, puis il a contacté son grand ami le préfet des Pyrénées-Orientales qui lui a remis son permis (…) ». Tout est faux naturellement.
Elle court, elle court la rumeur, d’autant plus vite et d’autant plus loin qu’elle a trouvé dans la presse, sur Internet via les réseaux sociaux, sa courroie de transmission.
Ce n’est pas là le seul bruit qui est fabriqué pour tenter de déstabiliser le maire sortant : « La campagne contre moi est sale », reconnaît-il, « mais je résiste, car ces rumeurs aussi lamentables soient-elles sont également aussi farfelues que l’objet dont elle traite ! Ces rumeurs alimentent malheureusement le cortège inévitable des crédules, des affabulateurs, mais c’est surtout contre les manipulateurs qu’il faut savoir se prévenir, lutter. Je veux bien être critiqué, j’accepte la contradiction, la confrontation, je respecte les idées qui ne sont pas les miennes ».
A peine Jean-Jacques Lopez raccrochait-il qu’une autre rumeur tentait de l’atteindre dans sa vie privée. Minable, tout simplement.
Et ce n’est pas fini !
Dans la soirée du 7 mars 2014, un tir de chevrotine a visé la maison de sa compagne, Anna, explosant au passage une fenêtre avant d’aller projeter de nombreux plombs dans une pièce où l’équipe du maire sortant a pris l’habitude de se réunir, en cette période électorale.
Fort heureusement, ce soir-là, il n’y avait personne, ni dans la pièce criblée de plomb ni dans le reste de la maison. Les membres de la liste s’étaient rassemblés à la salle communale des Fêtes, où Jean-Jacques Lopez animait une réunion publique…
L’intervention des gendarmes a permis d’ouvrir une enquête.
Dans sa réaction, le maire a dénoncé « une atmosphère dangereuse et délétère, où tous les coups sont permis ! Celles et ceux qui attisent, qui jettent de l’huile sur le feu en tenant des propos irresponsables et calomnieux sur le Net, feraient bien désormais d’y réfléchir à deux fois, avant de mettre leur venin en ligne (…). Car hélas, en période électorale, tous les barjots sont de sortie ».