Même si l’on sait que les nomades occupaient notre terre bien avant nous les sédentaires, il n’en reste pas moins que certaines situations peuvent devenir vite désagréables : Une communauté d’Evangélistes n’a pas hésité à envahir le stade de Théza, vendredi en fin de matinée, après avoir cassé la clôture “au nez et à la barbe“ du maire, Jean-Jacques Thibaut.
Excédé de devoir une nouvelle fois intervenir, celui-ci n’a eu d’autre choix, pour faire respecter la loi, que d’entraver l’entrée avec sa voiture, bloquant une trentaine de caravanes à l’intérieur, les autres à l’extérieur.
Rapidement, le ton est monté. Les gendarmes ont été appelés.
Après plusieurs heures de discussion, le premier magistrat de Théza a dû finalement céder et retirer sa voiture…
« C’est ahurissant, s’est indigné Jean-Jacques Thibaut. La Communauté de communes, dont fait partie Théza et qui a la responsabilité de l’accueil des gens du voyage, a beau assumer entièrement ses obligations puisqu’elle met à la disposition des communautés itinérantes un terrain approprié, les communes finissent toujours, lorsque ce terrain est plein (ce qui est le cas actuellement), par se retrouver contraintes d’accueillir toujours plus de caravanes. Les pouvoirs publics ne proposent aucune autre solution. Résultat, le stade de Théza ne pourra plus accueillir aucune manifestation sportive pendant 15 jours et il faudra le remettre en état lorsque les caravanes seront parties… ».
Le maire de Théza craint aussi que cette situation ne se reproduise durant l’été.
« D’autres communautés vont arriver, explique-t-il. Or nous n’avons ni la place, ni les structures nécessaires pour les accueillir. Pourquoi faut-il que des petites communes comme la nôtre aient cette situation à gérer ? Pourquoi l’État ne prend-il pas de vraies mesures, cohérentes, pour régler de façon humaine mais ferme ce problème récurrent ? »
Jean-Jacques Thibaut attend notamment que des dispositions soient prises pour que les communautés de communes ou d’agglomération qui ne se dotent pas, comme la loi les y oblige, d’une aire d’accueil des gens du voyage, le fassent enfin.