A l’ordre du jour de la réunion de l’AGAUREPS-Prométhée ce mardi 5 mai à Thuir, un débat sur ce que signifie « être de gauche, aujourd’hui et demain ».
« Il s’agit de savoir en réalité si l’action politique peut transformer en profondeur la société, alors qu’on veut nous faire croire qu’il n’existerait plus qu’une seule politique possible, celle de la loi du marché », indiquait en introduction le secrétaire général de l’AGAUREPS-Prométhée, Francis Daspe.
Alain Mih y répondait de manière positive, en estimant que c’était d’abord une question de volonté. « Etre de Gauche, c’est avant tout ne pas se résigner à ce que le plus fort impose sa loi au plus faible ». Francis Daspe prolongeait la réflexion par la formule suivante : « Le carburant de la gauche, c’est l’utopie » : « Trop souvent la résignation et l’acceptation de l’ordre économique établi ont pris le dessus sur la volonté de transformation ». Il poursuivait en indiquant les verrous qui font obstacle à une politique réellement de gauche : les institutions de la 5° République, les médias dominants, une fiscalité injuste socialement, les directives européennes qui ouvrent la voie aux politiques d’austérité et à la concurrence libre et non faussée.
Le débat nourri alimenté par les interventions de l’assistance convenait que l’état actuel de la gauche nécessitait une prise de conscience urgente. Les termes de reconstruction, refondation et de clarification étaient utilisés. Plusieurs pistes étaient lancées : élaborer un contenu autour du partage des richesses et des valeurs républicaines, déterminer une stratégie autonome des forces politiques qui soutiennent l’austérité, adapter les pratiques militantes, mettre en place une fiscalité qui redistribue les richesses, maintenir et développer les services publics. Une majorité d’interventions insiste sur la nécessité de solliciter davantage la parole des citoyens et de respecter les votes exprimés.
Les citoyens devraient pouvoir renvoyer en cours de mandat par référendum un élu qui ne tient pas ses promesses de campagne.
En somme être de gauche, c’est être en permanence en chantier pour transformer la société dans le sens de l’intérêt général. Pour beaucoup, tant qu’il y aura une droite, une vraie gauche restera indispensable pour peu qu’elle donne sens à la devise liberté égalité fraternité.